mardi 25 novembre 2008

Martin Oyono : «La qualité de la formation universitaire a préoccupée les parlementaires»

Le député Rdpc de l’Océan revient sur le passage des ministres en charge de l’éducation samedi dernier.

Quelles ont été les préoccupations des députés samedi 22 novembre 2008 face aux ministres en charge de l’éducation ?

Pour ce qui est du ministère de l’Enseignement supérieur, les préoccupations ont porté essentiellement sur la préservation de la paix et la cohésion sociale dans nos universités, les conditions de travail des enseignants du supérieur, la création des universités d’Etat et la spécialisation des formations universitaires.
La dernière préoccupation qui concerne la spécialisation est partie du fait qu’il y a un certain nombre de projets structurants comme les projets d’exploitation minières et la construction des barrages qui vont être lancés. Les députés voulaient savoir s’il sera possible de disposer de la main d’œuvre nécessaire. L’inquiétude est d’autant plus justifiée que lors de la construction du Pipe line, on a été obligé d’importer la main d’oeuvre.

La qualité de la formation universitaire a également préoccupée les députés. Les commissaires ont reçu les assurances du ministre Fame Ndongo quant à l’application du système Licence-Master-Doctorat. Il s’est également expliqué sur les mesures prises pour l’amélioration des conditions de travail des enseignants et l’augmentation de leurs revenus. Dans l’ensemble, on a noté un cadrage du budget qui répond aux problèmes posés dans ce secteur.

Le ministre des Enseignements secondaires a également fait un grand effort de cadrage de son budget. C’est vrai que Louis Bapes Bapes s’est plaint du fait que le budget alloué à son département ministériel a baissé, mais on a noté avec satisfaction que les 2/3 de son budget sont consacrés au paiement des salaires. Pour ce qui est du ministère de l’Education de base, on a relevé le manque de maîtrise de la cartographie scolaire, ce qui donne l’impression d’un saupoudrage. Haman Adama a été particulièrement interpellée sur la question des temporaires et des frais exorbitants consacrés à la fabrication des diplômes. On consacre pratiquement 11 milliards pour la fabrication de 5 millions de diplômes.

Comment appréciez-vous la qualité des propositions des membres du gouvernement pour la défense de leurs budgets jusqu’ici ?

Comme nous le savons tous, le budget que le gouvernement nous propose est en augmentation. Avant la fin de la session, on aimerait bien avoir des explications du gouvernement par rapport à la crise financière et l’impact qu’elle peut avoir sur les recettes budgétaires. Je note également un mauvais taux d’exécution du budget 2008 qui est d’environ 60% dans l’ensemble. Il faut que le gouvernement nous renseigne sur le sort des 40% du budget qui n’ont pas encore été exécutés. A ce niveau il faut déplorer les lourdeurs observées dans les opérations de passation des marchés. Celles-ci mettent pratiquement 6 à 8 mois et on se retrouve parfois à attribuer des marchés de travaux publics par exemple au mois de septembre, qui correspond à la période des pluies et du coup la réalisation de ces projets devient difficile. J’observe de manière générale que les ministres défendent bien leurs budgets. C’est vrai qu’il y a une minorité qui donne l’impression de ne pas y comprendre grand-chose.

Écrit par Innocent B. Ngoumgang

http://www.lejourquotidien.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1627&Itemid=75

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