mardi 28 octobre 2008

Université de Dschang : On ne fera pas pharmacie, ni médecine

Quelque 2000 jeunes ayant pris part au concours de la filière des sciences biomédicales ont été désillusionnés.
Que d'espoirs les habitants de la ville n'ont-ils placé dans l'ouverture à l'université de Dschang d'une faculté de médecine. En toutes circonstances et à toutes les occasions propices comme lors des meetings et anniversaires du parti au pouvoir, d'incessantes doléances sont allées dans ce sens, adressées au président de la République Paul Biya. On a cru ces doléances satisfaites quand le 18 juin 2008, le ministre de l'Enseignement supérieur, le Pr Jacques Fame Ndongo venu à Dschang présider la cérémonie de sortie des élèves ingénieurs agronomes, a annoncé dans son discours que cette faculté tant attendue, allait être opérationnelle dès la rentrée académique 2008.

Il y a un mois, le même ministre a rendu publique la décision d'ouverture du concours d'entrée dans ladite faculté, avec 75 places en médecine et 30 en pharmacie. Une véritable ruée pour l'inscription à ce concours a eu lieu avec près de 3000 candidats enregistrés, qui ne rêvaient plus que de devenir médecin ou pharmacien en passant par ce qu'on appelait déjà le ''Cuss'' de Dschang.
Mais surprise. Deux jours avant le concours, c'est-à-dire le 23 octobre, le recteur de l'université de Dschang commet un communiqué officiel qui désarçonne tout le monde. Le communiqué précise qu'à la suite de la publication de la décision n° du 29 septembre 2008 portant ouverture du concours d'entrée en première année des études de la filière professionnelle médecine, pharmacie et sciences biomédicales de la faculté des sciences de l'université de Dschang pour l'année académique 2008/2009, " il est apparu quelques malentendus, interprétations erronées et/ ou incompréhensions qu'il convenait de dissiper et de réajuster. "

Pour ce qui est de ce malentendu, le recteur explique dans la suite de son communiqué qu'il ne s'agissait pas pour l'instant de l'ouverture d'une faculté de médecine, de pharmacie ou d'odontostomatologie. La formation qui allait avoir lieu devait juste s'inscrire dans une filière professionnelle de la faculté des sciences et devant conduire à la délivrance d'une licence professionnelle en sciences biomédicales, ou un master professionnel dans les professions médico-sanitaires, biomédicales et génie médical, etc., selon le système Lmd (licence, master, doctorat).

Ce communiqué publié tardivement, n'a pas aussi été largement diffusé. Il a été simplement lu sur les antennes des deux petites radios locales. Les candidats disséminés sur les quatre coins du territoire n'ont pas ainsi été informés de cette rectification. Nombreux sont ainsi certains de ces candidats peu informés qui venus de très loin, ont pris part au concours et sont repartis de Dschang baignant dans l'illusion qu'ils seront médecins. D'autres, avisés par le recteur à l'entrée de la salle de composition, ont carrément renoncé. Pour eux, il n'était pas question de devenir des licenciés au lieu d'être des médecins. Encore que plusieurs parmi eux étaient déjà titulaires d'une licence.

François Temkeng Chekou

http://www.quotidienmutations.info/mutations/oct08/1225207752.php

Nouveauté : Sup Infos dans les kiosques

Publié sur papier glacé, Sup Infos, la revue mensuelle bilingue du ministère de l'Enseignement supérieur est un magazine de 63 pages en couleur. La publication qui a pour directeur, Jacques Fame Ndongo, est disponible pour toute personne prête à débourser la modique somme de 500 Fcfa. Sup Infos compte onze rubriques parmi lesquelles on retrouve : Zoom, Publication, Innovation, Coopération, Formation, Activités, Académie, Dialogue, Sciences de l'éducation, Culture et Document. Des rubriques dont les contenus est l'oeuvre d'une vingtaine de personnes, sans oublier quelques pages réservées aux annonces des instituts supérieurs du Cameroun. Par ailleurs, l'aspect du magazine ne fait aucun doute : l'impression est de haute qualité.

On note cependant quelques irrégularités. La Une et à la quatrième de couverture sont assez touffues. L'appel après le titre qui fait la une occupe les ¾ quart de la page et ne permet pas d'apprécier l'image en arrière-plan. De plus, l'annonce en quatrième de couverture est truffée d'informations et laisse peu d'espace aux illustrations. Chose surprenante : le caractère bilinguisme proclamé par le magazine est invisible à longueur de pages. La vitrine à elle seule laisse comprendre qu'il n'y a pas de place pour le bilinguisme. Aucun titre en anglais. Le sommaire est conçu similairement, pas de pages pour les articles en anglais. La seule page qui fait référence en la matière c'est la traduction de l'éditorial du directeur de publication, Jacques Fame Ndongo, qui ne tient d'ailleurs que sur une page. Le service de traduction, mentionné dans l'ours, aura au moins été utile pour cette édition, sans compter la traduction du nom du magazine.

Néanmoins, la revue est un outil utile à l'étudiant souhaitant s'enquérir des différentes innovations que connait l'enseignement supérieur et tout ce qui y a trait. C'est ainsi que dans la rubrique Couloir, l'on retrouve dans ce dernier numéro, les textes portant organisation administrative et académique de l'université et de l'Ecole normale supérieure (Ens) de Maroua, les innovations du système éducatif en "Zoom", et la vulgarisation de certains établissements où il est possible de suivre des formations professionnelles.

http://www.quotidienmutations.info/mutations/oct08/1225206692.php

Esstic : Le directeur contre les tenues sexy

La rentrée de cet établissement qui forme dans les métiers de la communication a eu lieu hier.
Venant Pouemi, étudiant entrant en 4ème année publicité et président de l'Association des étudiants en communication (Asec), accueillant les nouveaux étudiants de la 39ème promotion 2008/2009, toutes filières confondues, leur parlera de l'Esstic comme étant une grande famille de la communication conviviale et attentionnée. " Tout dépendra de votre sympathie, dira-t-il, et surtout de votre discernement. Si vous faites le choix du travail et de l'ordre, je vous promets que votre séjour dans cette école sera agréable. Vous pouvez compter sur le soutien des aînés ".

Le Pr. Laurent Charles Boyomo Assala, directeur de l'Esstic, dans sa belle toge noire et rouge proscrit dans les comportements professionnels à observer par les étudiantes, les mini jupes exposant leur cuisses jusqu'aux fessiers, les DVD (Dos et ventre dehors) en vigueur chez les camerounaises et l'utilisation des téléphones portables dans les salles de classe. Le système LMD auquel s'arriment toutes les filières et niveaux de l'Esstic cette année 2008/2009 exige rigueur, discipline, ardeur au travail et un sens de la responsabilité. Il inaugure l'entrée en Licence professionnelle et rompt avec le Dstic (Diplôme en sciences et technique de l'information et de la communication) qui sanctionnait jusqu'ici la fin de formation.

Crtv
Daniel Anicet Noah, journaliste et enseignant au département de radio à l'Esstic, a donné la leçon inaugurale de la rentrée solennelle. Ritualisation de l'actualité en rapport avec le service public de l'information : le cas du journal parlé de la Crtv, a constitué le corpus de sa communication. Selon lui, la révolution dans laquelle la Crtv radio est entrée est un modèle original dans la société de l'information au niveau du contenu des programmes et du style de la présentation. Le regard croisé de 12h30, le retour du directeur de l'information Alain Belibi au journal parlé (J.P) de 13h, le supplément de 19h, le duo au journal parlé de 20h avec l'auditeur du jour, les émissions sur l'actualité littéraire, tout cela rompt avec la dichotomie entre la presse d'opposition et la presse gouvernementale.
C'est avec surprise qu'Alain Belibi, accueille l'analyse du Dr. Noah : " Je crois qu'il y a une différence entre la théorie et la pratique. Moi, je suis spécialiste de la pratique et le Dr. Noah est théoricien. J'ai compris beaucoup de choses ici auxquelles je n'avais pas pensé auparavant".
Les étudiants retrouvent en principe le chemin des salles de cours dès aujourd'hui.

André. Essomé Essomé (stagiaire)

http://www.quotidienmutations.info/mutations/oct08/1225210049.php

Je suis à l’ENAM

Tout le monde veut y aller, ou caser son fiston à tout prix. Pas besoin d’un dessin, la filière « Concours de l’ENAM » rapporte gros. Elle a créé des répétiteurs spéciaux, qui en vivent presque décemment. Et bien sûr, elle est le repaire des escrocs, qui rôdent autour des candidats, bien couverts par l’opinion selon laquelle « écrire et parler ne suffisent pas. Il faut encore bien parler » Du coup, extorquer de l’argent aux parents contre admission est devenu l’un des coups les plus faciles pour les malfrats opérant dans cette branche. Un faux D.A.G s’est fait prendre l’autre jour. Il s’en serait sorti avec pas moins de 12 millions de F Cfa, fruit de quatre promesses.

D’accord, les temps sont durs. Mais tous ces Camerounais prêts à payer deux ou trois millions de F pour entrer à l’Ecole nationale d’Administration et de Magistrature, c’est tout de même inquiétant. Voilà donc ceux qui prétendent être les inspecteurs des Impôts, les douaniers, les magistrats et les administrateurs de demain !

Yves ATANGA

http://www.cameroon-tribune.net/article.php?lang=Fr&oled=j27102008&idart=96935&olarch=

Iric : une rentrée au parfum LMD

La nouvelle année, lancée vendredi au campus d’Obili, est placée sous le signe de « la performance dans l’innovation ».

Stella M. prend des notes et de temps en temps hoche la tête. Admise dans la nouvelle filière Communication et action publique internationales ouverte à l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric), elle suit attentivement, comme le reste de l’auditorium 250, la leçon inaugurale donnée ce 24 octobre par le Pr. Luc Sindjoun. L’occasion ? La cérémonie solennelle de rentrée académique en Masters professionnels en relations internationales, filières Banque-monnaie-finances internationales, Marketing international, Communication et action publique internationales, Contentieux international. Les stagiaires diplomatiques étaient aussi de la fête.

En présence du ministre délégué auprès du Minrex chargé des Relations avec le Monde islamique, Adoum Gargoum, ce beau monde a écouté l’orateur exposer sur « Action publique et relations internationales ». Luc Sindjoun a entraîné son auditoire sur les traces de l’Etat jadis surpuissant mais aujourd’hui incapable d’en imposer systématiquement aux autres acteurs, d’influencer les événements à sa guise. Certes, l’action publique n’est plus le seul fait de l’Etat : divers acteurs privés (Ong, organisations intergouvernementales…) s’impliquent dans la lutte contre la corruption, le combat pour la préservation de l’environnement, et sur bien d’autres chantiers. Mais au terme de sa leçon, Luc Sindjoun laissera retenir qu’en dépit de toutes les limites, « il vaut mieux l’Etat plutôt que rien ».

Après la leçon, les recommandations. Le Pr. Narcisse Mouelle Kombi, directeur de l’Iric, invitera les nouveaux étudiants et stagiaires diplomatiques à « mettre en synergie » leurs « juvéniles énergies » au service de leurs « réussites individuelles et collectives ». Mais aussi à faire preuve de pugnacité et de perspicacité intellectuelle, à être respectueux de l’éthique académique et soucieux de la stricte observance des normes universitaires. « Ce à quoi vous avez primordialement droit (…) est, dans l’optique du système LMD auquel l’Iric vient de s’arrimer, une formation, un perfectionnement et un recyclage en parfaite adéquation avec les demandes pressantes, les contraintes objectives et les exigences actuelles du monde de l’emploi », a déclaré le directeur de l’institution. Gageons que les concernés ne l’oublieront pas. Comme ils garderont en mémoire les performances des membres du Théâtre national emmenés par Géneviève Bounya Epée, et les tours de chant de Komty, parfums culturels de la cérémonie.

Alliance NYOBIA

http://www.cameroon-tribune.net/article.php?lang=Fr&oled=j27102008&idart=96959&olarch=