vendredi 30 avril 2010

Université de Yaoundé II : Des chercheurs à l’école du commerce


Un atelier organisé par le Centre d’études et de recherches en économie et gestion se tient sur l’amélioration des politiques commerciales. L’université de Yaoundé II veut renforcer les capacités de ses chercheurs.
Depuis le 27 avril, elle organise un atelier sur les politiques commerciales camerounaises face aux défis de la mondialisation, au Centre d’études et de recherches en économie et gestion (Cereg), situé au sein de l’université de Yaoundé I.

Henri Ngoa Tabi, le directeur du Cereg, explique les enjeux de cet atelier. « L’objectif est de renforcer les capacités des chercheurs et des doctorants sur les problèmes liés aux échanges internationaux. Actuellement, les Etats de la Cemac n’ont pas encore réglé la question des accords de partenariats économiques. Des études ont montré que si le Cameroun supprime ses barrières douanières et facilite les échanges, c’est-à-dire l’entrée des produits venant par exemple de l’Union européenne dans la zone Cemac, il y aura un bien-être qui va s’accroître au niveau des consommateurs puisque les produits vont coûter moins cher. Donc, le Cameroun en bénéficiera. Par ailleurs, d’autres études ont démontré que si nous supprimons les barrières douanières, nous allons vers la chute de l’Etat et le Cameroun va connaître des difficultés », a-t-il souligné.

Les travaux bénéficient de l’appui de l’Organisation mondiale du commerce (Omc), représentée par deux experts venus de Genève. Egalement présents, les chercheurs et doctorants de l’université de Yaoundé II. Au cours des travaux qui s’achèvent ce jour, les participants plancheront sur « Les problématiques de l’Omc, l’exigence des négociations pour les programmes de recherche, les programmes d’appui académique », a déclaré Henri Ngoa Tabi. D’après les responsables du Cereg, l’université de Yaoundé II compte actuellement 600 doctorants et chercheurs en sciences de gestion. Or, « leur apport est capital dans la mise en place de stratégies devant faciliter les échanges entre le Cameroun et d’autres Etats du monde. Mais, cela semble être négligé», affirme le directeur du Cereg. Pour les participants, les chercheurs camerounais vont « eux-mêmes analyser les difficultés de la politique commerciale camerounaise, afin d’apporter leur contribution aux décideurs », a déclaré le directeur du Cereg.