mardi 6 avril 2010

Tic : Le Cameroun expose son génie à Laval

Une équipe de jeunes informaticiens représentera le pays au salon européen technologique qui s'ouvre ce jour en France.
Ce mardi 7 avril, onze étudiants de l'Institut africain d'informatique (Iai) et de L'Institut supérieur de formation aux métiers des télécommunications, de l'innovation technologique, de commerce et de gestion (Iftic-Sup) s'envolent pour Laval en France. Ces jeunes étudiants vont y représenter le Cameroun à la 12e édition des Rencontres internationales de la réalité virtuelle baptisées Laval-Virtual, prévues du 7 au 11 avril prochains.
Avec pour lourde tâche : faire mieux qu'à l'édition précédente où le Cameroun, pour sa première participation à ce salon européen consacré aux technologies de la réalité virtuelle, de la 3D temps réel et des techniques interactives, était reparti avec le prix de Jeune espoir. C'est à travers leur projet "Camer virtuel 2010", une sorte de présentation du Cameroun en mode numérique, que cette équipe entend défendre le pays.
Ce projet est calqué sur le cinquantenaire de l'indépendance, un "thème (qui) vibre dans le même diapason que l'actualité camerounaise", assure Merveille Mbakop Wanda, l'une des compétitrices. Avant de soumettre leur réalisation au jury de Laval-Virtual, c'est devant le ministre de la Communication (Mincom) Issa Tchiroma Bakary et le représentant résident de l'Iai au Cameroun, que ces jeunes informaticiens ont d'abord présenté ledit projet.

Projet
C'était hier au siège de cette structure de formation sise au quartier Dragage à Yaoundé. Selon Bertin Léonel Benyomo Abene, un autre compétiteur, ce projet est "une idée qui part de la représentation d'un Cameroun virtuel (et) futuriste à l'horizon 2035 dont rêvent tous les Camerounais." A travers un avatar (représentation graphique dans une réalité virtuelle), le visiteur va à la découverte du Cameroun en revisitant son histoire, sa culture et son épopée sportive. Un Cameroun virtuel où gratte-ciel et ponts se le disputent au paysage. Une vision qui, avancent les compétiteurs, "deviendra réalité dans les prochaines 50 années".

Pour encourager ces derniers, le Mincom leur a recommandé de faire de la devise de Barack Obama (Yes we can !), la leur. "Ne doutez de rien car vous avez le soutien de la nation. N'ayez peur de rien car vous êtes des Lions indomptables", a déclaré Issa Tchiroma Bakary, en annonçant qu'une somme de 100.000 Fcfa sera accordée à chacun d'entre eux. Bien plus, le ministre a indiqué qu'il pèsera dorénavant de tout son poids auprès du Premier ministre pour qu'un budget soit alloué à l'équipe qui ira représenter le Cameroun à ce salon technologique, comme "cela est le cas avec les Lions." "L'Occident est certes plus avancé que nous dans les outils techniques. Toutefois, nous comptons sur notre génie créateur pour nous mettre en avant", rassure de son côté Christian Njiki, confiant quant à la suite de l'aventure lavalloise.

Patricia Ngo Ngouem

Mutations

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Université de Buea : Les étudiants grévistes libérés


L'Ubsu a lancé un ultimatum lancée pour exiger la "relaxe immédiate et sans condition" des leaders interpellés.

Les autorités de l'université de Buea ont-ils cédé devant la pression de University of Buea Students Union (Ubsu), l'association des étudiants de cette institution ? Après six jours de détention au commissariat central de Buea, Arrey Bessong Martin, le chairman de l'Ubsu et ses quatre camarades ont libérés hier soir. Une libération qui coïncide avec l'ultimatum lancé par cette association des étudiants. "Nous demandons une relaxe immédiate et sans condition avant la fin de cette journée du lundi 5 avril 2010, sinon l'université de Buea ne connaîtra jamais la paix durable", menaçait l'Ubsu dans un communiqué et que cette association dit avoir mis en copie à la présidence, à la primature, au ministère de l'Enseignement supérieur et dans les services du gouverneur du Sud-Ouest.

Selon une source au commissariat central, "les étudiants ont été libérés sous condition. Les membres de leurs familles se sont engagés à les retrouver et à les mettre à la disposition de la justice pour un éclairage sur la grève à l'université de Buea en cas de besoin". Le vice-chancellor, Vincent Titanji est resté injoignable hier nuit. Toutefois, Junior Lambilé, le directeur de la communication de l'Ubsu soutient que "la grève est interrompue pour des raisons stratégiques. Nos cinq camarades étaient gardés dans conditions inhumaines. Ils n'avaient ni à manger, ni à boire, et dormaient à même le sol. Les autorités universitaires ne leur avaient pas rendu visite pendant leur détention", a-t-il avancé. Toute chose qui fait que, "Arrey Bessong Martin et nos camarades sont sous soin intensifs dans un centre hospitalier de Buea", poursuit Junior Lambilé, le responsable de la communication de l'Ubsu.
L'Ubsu soutient par ailleurs que le "combat pour l'amélioration des conditions de vie des étudiants reste intact". Ces revendications qui ont provoqué l'opération "campus mort" la semaine dernière sont toujours d'actualité. Les étudiants grévistes exigent le retour du dialogue avec la direction de l'université de Buea.

On se souvient que mardi 30 mars dernier, cinq étudiants de l'université de Buea étaient interpellés par la police en début d'après midi. Il leur est reproché d'avoir lancé un mouvement de grève qui a paralysé le campus le lundi 29 et mardi 30 mars 2010. Les cours avaient été suspendus dans toutes les facultés et la plupart des étudiants sont restés chez eux. Pendant ce temps, les leaders de l'association estudiantine observaient un sit-in non violent devant le rectorat. C'est ainsi qu'ils ont été invités par les autorités dans la salle de conférence de Buea pour un dialogue avec le Vice-chancellor (le recteur), Pr.Vincent Titanji. Un piège, puisque les étudiants seront cueillis dans les couloirs du rectorat par la police.
Dans la foulée, on apprend que le recteur de l'Université aurait été convoqué par le ministre de l'enseignement supérieur, Jacques fame Ndongo, qui aurait conseillé à son collaborateur de privilégier la voie du dialogue. Un dialogue que Junior Lambilé, au nom de l'Ubsu revendique jusqu'aujourd'hui. Sinon, "nous nous organiserons pour réclamer nos droits", clame-il.

Eric Roland Kongou

Mutations

http://www.quotidienmutations.info/avril/1270553107.php