lundi 26 janvier 2009

Au tableau : A l'école des Droits de l'Homme

Le projet annoncé de manière plus qu'officielle par le président de la Commission nationale des Droits de l'Homme et des libertés (Cndhl), Divine Banda, tend à prendre corps. A la faveur de deux semaines d'évaluation des outils visant l'avènement des droits de l'homme dans les programmes scolaires dans l'enseignement secondaire, le personnel et les membres de la Cndhl, enseignants, inspecteurs de pédagogie et manageurs des départements ministériels en charge du secteur de l'éducation ont examiné la perspective et envisagé les ajustements nécessaires. Cette question déjà inscrite au menu des échanges de la session du Cndhl, le 05 octobre 2007 à Yaoundé, est relative à l'exercice des Droits de l'Homme et des libertés au Cameroun.

Un pays où, contingences sociales et politiques obligent, les citoyens "oublient" facilement de s'inscrire sur les listes électorales, lorsqu'ils ne se spécialisent pas pour certains d'entre eux, dans les braquages et agressions. Des faits sociaux qui, pour les Nations unies doivent faire l'objet d'une prévention. Cette volonté de se prémunir, passe par l'éducation. Une instruction des masses dont la première étape est en cours à travers les séances expérimentales prévues pour cette année 2009 à travers des établissements témoins. L'introduction dans les programmes scolaires, des enseignements sur les droits de l'homme. C'est ainsi qu'au plan technique, le programme décliné a été validé. La Cndhl a ainsi proposé et acquis l'adhésion des autorités camerounaises pour la mise en œuvre définitive de ces enseignements qui exigent comme nous le soulignions plus haut de nouvelles habitudes.

Et ces pour cette raison que la communauté internationale à travers nombre de missions diplomatiques représentées à Yaoundé, la capitale du Cameroun, a encouragé la mise en œuvre de ce projet présenté comme participant à la réalisation citoyenne des Camerounais de demain. A cet effet, les ambassadeurs des pays de la sous région d'Afrique centrale étaient réunis au mois d'avril 2008 à Yaoundé, autour des responsables du Centre des Nations unies pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique centrale (Cnudhl) pour baliser les actions de promotion et de protection des droits de l'homme jusqu'en 2009. Pour parvenir aux résultats escomptés, ainsi que l'ont alors souligné les diplomates réunis en terre camerounaise, l'éducation en matière de Droits de l'Homme ne saurait se limiter aux seuls enfants qui sont des acteurs plus ou moins passifs.

Comme le souligne avec force la représentante régionale du Cnudhl, Marie-Hélène Petrus-Barry, l'éducation aux Droits de l'Homme entant qu'exigence, implique le renforcement des capacités des organismes nationaux en matière des droits de l'homme et des libertés. Pour ce faire, les ambassadeurs des pays de la sous région avaient été unanimes sur la nécessité d'intensifier les programmes pour le renforcement des capacités des catégories sociales, à l'instar des parlementaires et des magistrats, en matière de protection de la démocratie et des droits de l'Homme. S'il est vrai comme l'aura rappelé le thème de la célébration des 60 ans de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme que "tout le monde est égal en droits et que tout le monde a accès à la justice dont on doit s'assurer qu'elle est effectivement mise en œuvre". Si de ce point de vue, l'institution scolaire peut être un ferment en faveur de la culture des droits de l'homme, il urge pour la société camerounaise si peu soucieuse, d'entrer à l'école des droits de l'homme.

Par Léger Ntiga

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Sécurité alimentaire : Une nouvelle licence ouvre ses portes à l'Iut


La filière Hygiène et Salubrité alimentaire offre la possibilité aux étudiants de poursuivre leurs études en norme agroalimentaire.
Une autre opportunité vient de s'ouvrir pour certains étudiants titulaires du Diplôme universitaire de Technologie (Dut), du Brevet de Technicien supérieur (Bts) et de licence en biochimie ou biologie animale qui s'intéressent à l'agroalimentaire. La licence de technologie en norme agroalimentaire a été officiellement lancée lundi dernier, 12 janvier 2009 à l'amphithéâtre 200 de l'Institut universitaire de technologie (Iut) de Douala devant de nombreux étudiants visiblement heureux.

La spécialité Hygiène et Sécurité des Aliments concerne l'ensemble des activités relatives à la production, l'utilisation, la maîtrise et la gestion de l'énergie dans l'agroalimentaire tout en prenant en compte les protections liées à la protection de l'environnement. Tout ceci dans un programme de 600 heures de cours et de onze unités de valeur parmi lesquelles l'application des notions de chimie alimentaire dans la surveillance des opérations et des installations alimentaires, la participation à la coordination des opérations de maintenance au regard de l'hygiène et de la salubrité, l'optimisation des opérations et des installations de production en fonction de l'hygiène et de la salubrité et surtout la réalisation des activités relatives aux systèmes de production agroalimentaire, qui totalise à elle seule 115 heures de cours.

Après une formation en norme de qualité en Hsa, l'étudiant est soumis à deux options. Soit, il poursuit ses études dans une école normale, d'ingénierie, de commerce, ou de formation professionnelle, soit il prend le chemin de l'entreprise dans les secteurs d'industries chimiques ou de l'agroalimentaire. Cependant, l'étudiant peut aussi se retrouver dans les bureaux de normalisation ou d'études et d'expertise, dans le secteur du froid industriel et de la climatisation, dans le secteur thermique industriel ou encore le secteur de l'énergie et enfin dans un organisme de protection de l'environnement. La filière Hsa qui fait partie du département Génie thermique et énergie (Gte) de l'Iut naît de la forte demande qu'expriment les entreprises à avoir des techniciens qualifiés.

Pour cette première promotion de licence, on dénombre 24 étudiants dont six filles et dix-huit garçons.
Pour Gérard Emani, délégué des étudiants, les enjeux sont multiples: "soutenir le développement du secteur privé agroalimentaire au Cameroun et améliorer la santé des populations par le contrôle et l'amélioration de l'hygiène et salubrité des aliments qu'elles consomment". La présence de la licence en norme de qualité agro-industrielle vient d'un partenariat qui dure depuis trois ans entre l'Institut universitaire de Technologie (Iut) de Douala et le Collège d'enseignement général et professionnel (Cegep) des Trois Rivières de Québec au Canada.

Wilfried Joël Tankeu (Stagiaire)

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Conférences : Des enseignants français à l'assaut de l'Iai


Pascal Frion et Michel Sintex viennent d'y tenir une série de conférences.
L'Institut africain d'informatique (Iai), représentation de Yaoundé, vient d'accueillir tour à tour deux enseignants de l'université d'Angers en France. Le 14 janvier dernier, c'était autour de Pascal Frion d'entretenir les étudiants sur "L'intelligence économique à l'ère de l'information". Dans un échange tenu en plein air aux allures d'un cours magistral, l'interlocuteur a montré à l'assistance comment capitaliser le flux d'informations obtenu à partir des journaux et de l'Internet au profit d'une entreprise. Une semaine après lui, son compatriote et collègue Michel Sintex débarquait au Cameroun à l'invitation de l'Iai. Deux communications ont ponctué le séjour de ce dernier en territoire camerounais. Au campus de l'Institut des relations internationales du Cameroun (Iric) et à l'Institut supérieur de formation aux métiers des télécommunications, de l'innovation technologique, de commerce et de gestion (Iftic-sup), l'expert a entretenu son auditoire sur "Créativité technologique" et "Comment manager?".

A entendre les principaux bénéficiaires, ces conférences constituent un plus dans le programme de formation. "En ce qui concerne la créativité, nous plaignons toujours de problème de moyens. Ces conférences nous ont permis de comprendre qu'il faut toujours partir de certaines idées, s'assurer qu'elles sont pertinentes avant de trouver les moyens pour les soumettre aux autorités compétentes", lance Joseph Okala, étudiant en 3e année maintenance. Ses camarades ne diront pas le contraire. "Nous constatons que l'idée que nous pouvons nourrir est que sommeille en nous cette capacité à pouvoir créer. Nous dormons sur ce que nous créons. Tout est disponible en nous pour la réussite.

Pour bien manager, il faut une bonne communication au sein de l'entreprise. En plus, il faut étudier l'environnement", ajoute Natacha Awoulou, étudiante en 3e année maintenance micro informatique. Alchie Nkaya, étudiant d'origine congolaise en 3e année maintenance réseaux, déclarent que ces échanges ont permis de comprendre qu'"il faut ressortir l'énergie que nous avons en nous pour produire quelque chose de concret. Comment être en contact avec l'intérieur et l'extérieur de l'entreprise." "La gestion d'une entreprise implique la créativité, une bonne utilisation des ressources humaines et une bonne communication autour de trois aspects fondamentaux que sont l'homme, l'objectif et le chemin pour l'innovation", conclut Estelle Maffouo, étudiante en 3e année maintenance micro informatique et réseaux.

Sainclair Mezing

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Bob Ngamoe : Les universités d'Etat ne peuvent pas accueillir tous les jeunes

Promoteur de l'Institut supérieur de management, il donne les
raisons de l'ouverture d'une licence post Bts dans son établissement.

Quelles sont les raisons qui vous ont amené à mettre sur pied une licence professionnelle ?
Cela fait deux ans que la licence professionnelle fonctionne à l'Institut supérieur de management (isma). Les raisons sont nombreuses. Déjà, ça fait de nombreuses années que nous formons des jeunes à obtenir des diplômes. Ils sont très nombreux qui ont des diplômes d'une équivalence de Baccalauréat+2. Et les universités d'Etat ne peuvent pas les absorber tous. Depuis plusieurs années, ces jeunes diplômés souhaitent poursuivre leurs études. 0ù vont-ils les poursuivre? Est-ce que, c'est toujours à l'étranger? D'ailleurs, combien de jeunes sortent du Cameroun pour aller poursuivre leurs études à l'extérieur? Donc, nous avons demandé au ministère de l'Enseignement supérieur qui assure la tutelle de ce que nous faisons. Nous avons demandé de nous encadrer afin que les instituts privés de l'Enseignement supérieur puissent pour certaines qui bénéficient déjà d'une certaine ancienneté et d'une certaine reconnaissance en terme de réputation qu'ils puissent offrir cette formation de licence professionnelle.

Quelles sont les filières concernées par cette licence ?
Isma offre dix spécialités en licence professionnelle. En informatique, nous avons génie logiciel, réseau et multimédia. Nous avons également publicité, contrôle, audit, gestion de la qualité, transport et logistique. En marketing, il y a deux spécialités: marketing manager opérationnel, et gestion des ressources humaines. Et en banque, conseiller gestionnaire de la clientèle l'unique spécialisation que nous mettons à la disposition des étudiants.

Quel parchemin obtient l'étudiant à la fin de sa formation ?
Je tiens à vous assurer que toute la formation est encadrée par l'Université de Dschang. Et c'est cette université d'Etat qui délivre les diplômes de Licence professionnelle. Isma a en charge la conception des programmes, et réunit toutes les ressources nécessaires. C'est-à-dire, les compétences nécessaires pour pouvoir mener à bien une telle formation. Je profite du soutien de nos collègues français, canadiens et allemands pour renforcer notre corps enseignant.

Quelles sont les opportunités qui s’offrent aux diplômés à la fin de leur formation?
Pour le moment, je ne peux pas dire que nous avons bouclé les partenariats avec les universités canadiennes ou françaises. Non, il s'agit des liens entre le promoteur de Isma et ses collègues enseignants des universités étrangères. Lorsqu'ils viennent, c'est pour mettre sur pied des programmes. Mais dès l'année prochaine, nous espérons que grâce à ce partenariat, nous allons mettre sur pied une Licence en gestion doublée d'un Master en gestion et administration des entreprises.

Propos recueillis par S.T

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Histoire-Géographie : Développer l'esprit d'initiative

C'est le pari des concepteurs de cet ouvrage en direction des élèves du CE1.

Ce qui frappe d'emblée à l'observation de cet ouvrage c'est sa qualité. Elle frappe par l'harmonie des couleurs. Couleurs surtout vives qui doivent faire le plaisir des enfants du CE1 à qui est destiné ce livre de Géographie-histoire de 82 pages.
Un livre qui se propose entre autres de "transmettre des savoirs et des savoirs-faire utiles et concrets par l'association intime de la théorie et de la pratique". Et pour ce faire, les concepteurs l'ont organisé "pour développer chez l'élève une saine curiosité, l'esprit d'initiative, une aptitude à établir des relations entre le milieu non vivant et les êtres vivants, l'esprit d'analyse et de synthèse, le sens de l'objectivité".

C'est pourquoi la structuration a pris le parti de coucher chaque chapitre sur deux pages avec un découpage à cinq temps en plus des objectifs pédagogiques de la leçon. Il y a ainsi l'observation, la recherche, la mémorisation, le résumé et les exercices. L'observation s'appuie sur des illustrations qui peuvent être des photos ou des caricatures. La recherche repose sur un ensemble de questions qui portent évidemment sur la leçon. A la rubrique "J'apprends", l'enfant est invité au moyen de définitions à maîtriser de nouvelles terminologies Quand "Je résume" pose des questions à gauche pour mieux y répondre à droite. A "Je m'exerce et j'approfondis", l'élève, au moyen d'activités d'évaluation, de déduction et de pronostic, approfondit les nouvelles connaissances acquises par l'élève et le préparer à en acquérir d'autres.

Le volume pour chaque discipline comporte trois évaluations qui marquent la fin d'une partie ou de plusieurs relatives au même thème. Il y est question de permettre à l'enseignant d'évaluer les connaissances inscrites au programme. Ce qui contribue à remédier aux insuffisances des apprenants. Aussi, ces évaluations peuvent contribuer à montrer les relations entre la géographie et l'histoire et les autres disciplines scolaires.
Au bout du compte, c'est tout cela qui permet au présent manuel de postuler à une nouvelle approche de l'enseignement qui préconise de faire acquérir à l'élève des savoirs, des savoirs-faire et des savoirs-être par sa propre activité. L'enseignant n'étant que le guide.

Parfait Tabapsi

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Formation : Les étudiants se bousculent pour les licences post Bts

Plusieurs instituts privés ont ouvert des filières professionnelles afin de permettre aux diplômés de s'arrimer au système Lmd.

Avec l'entrée en application du système Licence, Master, Doctorat (Lmd) dans l'Enseignement supérieur au Cameroun, plusieurs instituts universitaires privés qui encadraient jusqu'ici les étudiants pour l'obtention du Brevet de technicien supérieur (Bts) ont ouvert des filières professionnelles pour une formation en licence. Plusieurs structures privées dans la capitale économique offrent ainsi aux diplômés des Bts, l'opportunité de continuer leurs études. De ce fait, ces candidats ne sont plus laissés pour compte dans le nouveau système éducatif de l'Enseignement supérieur. "Comme son nom l'indique, les licences professionnelles visent à une professionnalisation des étudiants. Avec son obtention, l'étudiant est plus apte à un métier. Si nous avons ouvert des filières en licence professionnelle dans notre institut, c'est pour nous arrimer au système Lmd", a confié Marie Boveng Dongmo, chargé de communication à l'Institut supérieur des technologies et du design industriel (Istdi).

Par ailleurs, un responsable de l'Ecole supérieure de gestion (Esg) indique que l'ouverture d’une licence post Bts va permettre à l'étudiant d'acquérir les bases d'une pré-spécialisation grâce aux enseignements optionnels proposés. Cette licence professionnelle vise à "former les futurs responsables opérationnels du secteur de la banque et de l'assurance capables de concevoir et de conduire les projets guidant la clientèle", poursuit-il. " Je suis revenue faire la licence professionnelle parce que l'Istdi me permet de continuer ", confie Kouenou, étudiante à l'Esg. Ces instituts universitaires privés offrent des licences post Bts dans des filières précises. A l'école, il s'agit des filières bois, technologie et industrie. Notamment, en génie civil et maintenance après vente automobile; des systèmes industriels et en génie informatique.

Filières
Par ailleurs, le complexe universitaire Esg-Ista offre en partenariat avec les universités de Montpellier et de Haute Alsace en France, une licence professionnelle en Commerce et vente en Banque et Assurance. Alors que l'Institut supérieur professeurs réunis (Ispr) offre à ses étudiants des licences professionnelles en marketing et commerce, et en Gestion des petites et moyennes organisations. Selon les responsables de ces instituts universitaires, l'accès à la formation se fait soit sur examen de dossiers, soit sur test de sélection. Les conditions d'admission sont multiples et varient selon les structures universitaires. Entre autres, il faut être titulaire d'un diplôme de niveau Baccalauréat +2 (Bts, Diplôme d'étude universitaire générale, Diplôme universitaire de technologie), un certificat médical délivré par un médecin. Toutes les écoles de formation qui ont choisi d'offrir à leurs apprenants des licences post Bts sont en partenariat avec les universités d’Etat existantes, selon l’orientation du Minsup.

"L'ouverture d'une licence professionnelle au sein des instituts privés suppose que vous êtes parrainés par une université d'Etat et que les infrastructures sont adéquates", a indiqué Marie Boveng Dongmo. Mais ce partenariat n'entraîne pas une main mise sur les programmes de ces instituts universitaires. Tout au long de l'année que dure la formation, les étudiants sont évalués par une série d'examens internes, notamment, les contrôles continus, les travaux dirigés et les examens de fin de semestre. Au sortir de la formation, tous les étudiants qui ont réussi les différentes évaluations sortent nantis d'une Licence professionnelle. Laquelle est délivrée par l'Université tutelle. Mais l'étudiant après l'obtention de son diplôme peut, selon la spécialisation choisie, continuer en cycle Master ou cycle ingénieur. Précisément les étudiants en filière bois de l'Isdti ont l'opportunité de poursuivre leurs études à l'école supérieure de bois à Nantes. Par ailleurs, ceux ayant choisi les spécialisations commerce, banque et assurances peuvent continuer dans les universités partenaires de l'Esg Montpellier et Haute Alsace en France. D'autres bénéficient des stages en entreprise locale.

Sandrine Tonlio

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