jeudi 8 janvier 2009

Université de Maroua : 7152 élèves à loger à l’école normale


Les responsables de l’université de Maroua ont pris fonction le 3 janvier. Ils insistent sur le démarrage effectif des cours le 15 janvier 2008. Créée le 9 août 2008 dernier, cette septième université d’Etat fait face à un crucial problème d’hébergement. Ako Edward Oben a le privilège d’être le tout premier recteur de l’université de Maroua. Avec près de 4 mois de retard, son institution universitaire, la septième des universités d’Etat, va démarrer avec un effectif de près de 8000 personnes à manager.

L’Ecole normale à elle seule compte 7152 élèves. Le recteur se veut malgré tout confiant : « Des locaux nous ont été cédés par les autres administrations. Nous allons aménager ces locaux pour les utiliser à la fois comme salles de classe et logements pour étudiants. Des populations et élites sont prêtes à nous épauler pour que les étudiants soient hébergés ». Jacques Fame Ndongo, le ministre de l’enseignement supérieur reconnaît que « le logement et des étudiants et des enseignants est le maillon faible » de l’effectivité de l’université de Maroua.

Pour ce qui est « du logement des enseignants et des responsables, nous avons réquisitionné environ 150 logements », souligne Dr Haman Djallo, le secrétaire général de l’université de Maroua. Le président du conseil d’administration de l’université, Youssoufa Daouda quant à lui, rassure : « Tout ce que nous avons comme moyens, comme expérience, aussi petite soit-elle, sera mise à contribution, dans le cadre collégial, pour faire marcher l’équipe ». Il y nécessité à tout mettre en œuvre pour que l’institution marche, ce d’autant plus que Jacques Fame Ndongo précise que : « C’est une université d’avant-garde appelée à jouer un rôle décisif non seulement au Cameroun, mais aussi dans la sous région Afrique centrale et notamment dans la zone du sahel ».

L’université de Maroua couvre une superficie de 545 hectares sur le site de Kongola Djoulgouf Kodek. Elle sera à terme dotée de 4 facultés classiques (arts, lettres et sciences humaines, sciences juridiques et politiques, sciences économiques et de gestion, sciences) et 2 établissements majeurs : L’Ecole normale supérieure (1er, 2ème et 3ème cycle) et l’Institut du Sahel. La formation à l’université de Maroua va couvrir des domaines aussi variés que l’enseignement, les arts et métiers de l’écosystème du sahel, les disciplines littéraires, socio humanistes, juridiques, politiques, économiques et scientifiques.

Janvier Njikam
Camerounlink.net

http://www.camerounlink.net/fr/news.php?nid=42959

Université de Douala : Fame Ndongo promeut le tandem Ngando-Bekolo

Le ministre de l'Enseignement supérieur demande au nouveau Pca de faciliter l'utilisation du budget de l'université.
"Le gouvernement de la République veut ici à Douala un tandem Ngando-Bekolo". Ces propos du ministre de l'Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, ont reçu les acclamations de toute l'assistance à l'amphithéâtre Georges Walter Ngango du campus 2 de l'université de Douala, mercredi, 7 janvier 2009. A l'occasion de l'installation du nouveau président du Conseil d'administration (Pca) de ladite université, le Pr Théophile Ngando Mpondo, tout premier recteur de l'université de Douala entre 1993 et 1998. Dans une salle pleine à craquer, l'auditoire constituée d'étudiants, d'enseignants, des responsables de l'université de Douala et des autorités de la Région du Littoral, s'est senti constamment en pleine effervescence. Après les remerciements du ministre au Pca sortant, Augustin Kontchou Kouomegni, pour le travail abattu durant son passage, place est donnée aux consignes que devra exécuter Théophile Ngando Mpondo.

L'actuel Pca devra, comme l'a souligné Jacques Fame Ndongo, accompagner le recteur Bruno Bekolo Ebe dans l'accomplissement des missions qui lui sont confiées. Pour cela, il devra coopérer avec le recteur pour la poursuite du système Licence-Master-Doctorat (Lmd), équiper les laboratoires, développer les écoles doctorales, investir dans la recherche, maintenir la paix, assurer un bon management. Pour matérialiser tout cela, le ministre a recommandé à M. Ngando Mpondo de permettre l'utilisation du budget de l'université. Un budget qui a été utilisé ces dernières années en partie puisque beaucoup d'ouvrages prévus ne sont pas encore sortis de terre. Mais le ministre reconnaît tout de même que des études ont déjà été entamées par le Labogénie pour la construction des locaux des nouvelles écoles de l'université de Douala.

Des études dont les résultats permettront d'engager les travaux de construction.
Cependant, le nouveau Pca se dit prêt pour sa nouvelle fonction. "J'aborde la mission qui m'a été confiée avec beaucoup de calme", a indiqué Théophile Ngando Mpondo qui reconnaît qu'il était loin de l'actualité au sein de l'établissement dont il vient de prendre la charge. " Je ne peux pas vous parler du climat délétère qui régnait à l'université de Douala. Je suivais très peu les problèmes de cette institution. Et maintenant que je préside le Conseil d'Administration, mon souci est de faire régner un climat harmonieux entre les membres de ce conseil", soutient le nouveau Pc.
C'est le décret présidentiel n° 2008/455 du 29 décembre 2008 qui a porté Théophile Ngando Mpondo à ce poste à l'université de Douala.

Wilfried Joël Tankeu (stagiaire)

http://www.quotidienmutations.info/janvier/1231375840.php

Dorothy Limunga Njeuma : Départ sur un regret


La " doyenne " des recteurs d'universités quitte les amphithéâtres sans avoir vu une autre femme nommée à ce poste.
Elle a avoué à nos confrères de la Crtv qu'elle y pensait depuis qu'elle se savait sur le départ. Que l'on penserait, au nom d'un certain équilibre des genres, à la désignation d'une autre femme comme recteur à la tête de l'une des sept (07) universités d'Etat du Cameroun. Il n'en a rien été. Elle n'avait donc que des regrets au moment où elle a quitté le poste de recteur de l'Université de Yaoundé 1 pour aller faire valoir ses droits à la retraite au … Conseil électoral de Elections Cameroon. Alors qu'elle est remplacée à la tête de la principale université de la capitale le 29 décembre dernier par le Pr Oumarou Bouba, les spéculations sont allées bon train sur le futur immédiat de celle qui venait de passer deux décennies à la tête des institutions universitaires.

Certains y ont vu un simple limogeage, là où d'autres voyait une mise en réserve de la République pour servir à un poste plus important. Pour conforter cette thèse, on la disait avoir été reçue quelques jours auparavant au palais de l'Unité par le président de la République. Paul Biya a finalement mis fin au suspens. Et c'est au sein du Conseil électoral de Elecam que celle qui affirmait avoir tout donné à l'université camerounaise a finalement été recasée. Lors de l'installation de son successeur le 5 janvier dernier, Jacques Fame Ndongo a parlé d'elle comme " d'un monument vivant de l'Université camerounaise ". Ses états de service plaident en sa faveur. Vice ministre de l'Education nationale en 1975, puis plus tard conseiller technique au ministère de l'Enseignement supérieur. C'est en 1990 qu'elle prend les commandes du Centre universitaire de Buéa, qui, grâce à la réforme universitaire de 1993, devient l'université de Buéa, la seule anglo saxonne du système.

Celle que l'on appelle dans le campus de Molyko " la Dame de fer " s'illustrera dans cette institution comme une bâtisseuse. Tout ou presque y est à construire. Elle s'y attellera avec la contribution de " tous les partenaires de l'université " grâce à la création de l'University of Buéa development fund (Ubdef), un fonds de soutien aux activités de l'enseignement qui est calqué sur le modèle de financement des universités anglaises et américaines qui permet des levées de fonds atteignant parfois les 250 millions de francs en une année. Ce qui a permis la construction d'infrastructures comme les laboratoires de la Faculté des Sciences de cette institution.

La diplômée de zoologie de l'Université de Londres s'en tirera avec ce qui s'apparente à une promotion à la tête de l'Université de Yaoundé 1. Sous sa houlette, le campus de Ngoa Ekellé est transformé en un vaste chantier. " … Mme la ministre Dorothy Limunga Njeuma laissent à leurs successeurs une université pleine de vitalité, de pétulance et de splendeur. Ils ont embelli son site, construit des infrastructures fonctionnelles, réhabilité, assaini la gestion qu'ils ont effectivement déconcentrée… " a notamment déclaré Jacques Fame Ndongo au successeur de Dorothy Njeuma. On la crédite de grandes qualités managériales, ce qui lui vaudra de présider pendant de nombreuses années, la Conférence des chefs des institutions universitaires du Cameroun et la Fédération nationale des sports universitaires.
Pourtant sa désignation à Elections Cameroon n'a pas manqué de susciter des remous au sein de l'opinion. Dorothy Limunga Njeuma est en effet membre du bureau politique du Rdpc depuis le dernier congrès ordinaire de cette formation politique
en 1996.

Jean Francis Belibi

http://www.quotidienmutations.info/janvier/1231397532.php