jeudi 13 novembre 2008

Cité universitaire : Trois bâtiments sur huit ont été réfectionnés


Lits défectueux et installations d'eau et d'électricité non fonctionnelles sont entre autres problèmes à résoudre.
Il y a comme deux mondes à la cité universitaire de Yaoundé I. Trois des huit bâtiments ont été complètement rénovés depuis plus d'un an. Ailleurs, c'est la promiscuité totale. A titre d'exemple, le bâtiment G, qui compte deux niveaux, est envahi par des herbes chaque jour plus hautes.
De l'extérieur, on aperçoit que seules quelques fenêtres ont encore des volets ou des persiennes. Ici, ils ont été remplacés par une pièce d'étoffe. Là, des morceaux de contre plaque font l'affaire. Il y a des lustres que le portail à l'entrée principale du bâtiment ne se ferme plus. L'une des salles d'étude n'est reconnue comme telle que grâce au vieux tableau bétonné au mur. Les murs des couloirs sont tristes, décolorés et empreints de moisissure.

Dans le palier du rez-de-chaussée, une résidente nettoie le sol. Elle a beau frotter, les carreaux naguère blancs restent désespérément sombres. "J'ai décidé de consacrer mon temps libre du dimanche (9 novembre 2008) pour faire le grand ménage. Je me demande si ce bâtiment a été réfectionné depuis sa construction ", déclare-t-elle, avant d'ajouter: "Rares sont les chambres où l'eau coule encore. Dans certaines toilettes, pots des Wc n'existent plus. Lorsqu'il y en a, la chasse d'eau manque. Et certaines personnes, après leurs besoins, ne se donnent pas la peine d'utiliser un seau pour verser l'eau." En effet, les installations d'eau et d'électricité sont défectueuses. Les compteurs électriques et les vannes d'eau sont complètement exposés. Les eaux usées suintent çà et là dans le bâtiment. Face à l'état défectueux de certains lits, des étudiants ont apporté les leurs. En août dernier, une chambre a été cambriolée. Une des occupantes a été poignardée au bras. Le bâtiment était presque vide car les étudiants étaient en vacances. Pourtant, il y a des vigiles qui sillonnent dans le campus. La cité universitaire reste néanmoins sollicitée par de nombreux étudiants attirés par les avantages qu'elle offre. Les loyers sont fixés à 4.000 F cfa par personne pour les chambres à deux personnes et 5.000 F cfa pour les individuelles. L'eau, l'électricité et les lits sont gratuits.

Écrit par Assongmo Necdem

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Mini cité titanic : En quatre ans, le loyer est passé de 20.000 à 8.000 F cfa


La mini cité est gardée, chaque chambre a une douche.
Classée résidence à standing ordinaire, la mini cité Titanic n'est pourtant pas loin d'être un eldorado à Bonamoussadi, où les mini cités, pour la plupart, offrent un confort à peine acceptable. De l'extérieur, le Titanic n'affiche cependant pas fière allure: un bâtiment de deux étages non achevé, avec des mûrs crasseux.

A l'intérieur, il fait relativement bon vivre dans ses 84 chambres. Les unes avoisinent 15 m² et d'autres font près de 10m². Toutes disposent d'une douche et d'un Wc. Certains résidents ont le privilège d'avoir une petite véranda leur servant de coin cuisine. La mini cité est alimentée en courant électrique grâce à un abonnement direct à la société Aes-Sonel. Enfin, elle produit elle-même son eau grâce à un forage et des installations d'adduction d'eau permettant à toutes les chambres d'être ravitaillées. Il n'y a rien à payer, sinon que dans la facture d'électricité, dont le montant est réparti entre les tous les résidents, il est inclus la consommation du forage, qui fonctionne au courant électrique. Titanic est plus enviée depuis la chambre y coûte 8.000 F cfa. C'est l'une des rares mini cités où le bailleur, un colonel de l'armée camerounaise, a accepté d'appliquer les nouveaux loyers publiés en août 2008 par l'antenne locale de l'université de Yaoundé I de la brigade des logements étudiants.

Nadia, étudiante en 2ème année de mathématiques et locataire à Titanic depuis 2004, rappelle néanmoins que ce compromis est le fruit de quatre années de bras de fer avec le bailleur. Elle raconte que: "En 2005, une grille de loyers avait été publiée, suite à la grève dans les universités d'Etat. Face au refus du bailleur d'appliquer les nouveaux prix, ceux des résidents qui versaient leur loyer mensuellement ont cessé de payer. A l'époque, les chambres coûtaient 20.000 et 15.000 F à l'avance et verser une caution de 5.000 F3.000 F cfa pour tout le monde. cfa. Les nouveaux locataires devaient payer 12 mois cfa. Finalement, en février 2006, le bailleur a consenti une baisse de "

Selon la nouvelle grille publiée en août dernier, le loyer a été fixé à 8.000 F cfa à la mini cité Titanic. Le bailleur s'est résigné à pratiquer ce prix après la descente à Bonamoussadi du préfet du Mfoundi, Joseph Beti Assomo. "Certains étudiants avaient déjà cédé à la pression et payé 17.000 ou 12.000 F cfa. C'est leur affaire. Seulement, le concierge continue d'arnaquer des nouveaux locataires, à qui il fait payer anciens tarifs", déplore, Diane.

Écrit par Assongmo Necdem

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Logements étudiants: le calvaire des cop's dans la zone universitaire de Yaoundé I


Brother's city : Résidents et bailleresse sont au tribunal depuis plus d'un an
Logée dans un marécage, la mini cité n'a ni eau ni Wc.
Suite à la destruction de son album photos, Francise Ndojomo, 23 ans, sait qu'elle n'aura plus jamais l'occasion de revivre certains moments ayant marqué ses quatre années d'université.
"La faute à cette maudite pluie qui, une nuit, a provoqué une inondation ", fulmine la jeune fille. Depuis 2004, elle habite la mini cité Brother's city, qui se trouve dans une zone marécageuse au bord de la rivière Biyem qui traverse la zone estudiantine de Bonamoussadi. Pour y accéder, il faut quitter la principale route et prendre un couloir entre d'autres mini cités. En cette matinée du 4 novembre 2008, il y a encore de l'eau dans certaines allées de Brother's city après une pluie tombée il y a plusieurs jours.

La mini cité Brother's city, pourtant de construction moderne, est complètement tombée en décrépitude. Il n'y a plus de Wc. Les locataires pratiquent le "basket". En d'autres termes, chacun fait les selles dans un emballage qu'il balance dans la rivière. Il n'y a que trois toilettes qui permettent à tous les résidents des 23 chambres de prendre leur bain. Or les canalisations sont bouchées. Pendant le bain, l'eau inonde progressivement les pieds et sort stagner devant la porte.

Certaines chambres avaient été dotées d'installations d'eau et de bidets pour les besoins. Des robinets avaient été installés à l'extérieur. Tout cet équipement est défectueux. Pis, lorsqu'il pleut, les selles accumulées dans le puisard depuis des années, remontent par les pots des Wc, provoquant une odeur insupportable. Les autres chambres se résument à quatre murs, sans fenêtre parfois. L'espace suffit juste à poser son lit, sa table et sa chaise d'étude. Côté alimentation en énergie électrique, chacun use de ses relations pour se connecter dans une mini cité voisine. Conséquence, les habitants de Brother's city ont, au dessus de leur tête, un dangereux enchevêtrement de câbles électriques.

La vie a atteint un tel degré de pourrissement à cause du procès qui oppose depuis 2007 la bailleresse, Joséphine Lekeaka Nkefua, et certains locataires qui ont d'ailleurs cessé de payer le loyer. Francise Ndojomo se souvient que, jusqu'à cette date, Mme Lekeaka Nkefua, qui vit à Fontem dans la province du Sud-Ouest, ne rencontrait ses locataires que pour percevoir les loyers. "Elle ne se préoccupait pas de nos problèmes, malgré nos plaintes", affirme Francise, qui ajoute qu'un jour, Mme Lekeaka Nkefua, sous le prétexte de faire des réfections, a demandé que tout le monde libère les chambres. Les loyers, qui étaient de 8.000 et 11.000 F cfa, allaient ensuite augmenter de 3.000 F cfa. Selon la nouvelle grille officielle des loyers, la chambre à Brother's city doit désormais coûter 4.500 F cfa. Mais les anciens tarifs sont toujours pratiqués pour les nouveaux locataires.

Écrit par Assongmo Necdem

Université de yaoundé I : Grève suivie à la Faculté des Sciences


Le mot d'ordre lancé par le Synes est diversement observé à Yaoundé.
"C'est à peine qu'un cours est fait sur le campus, vous pouvez le vérifier. S'il y a beaucoup de gens, c'est parce qu'il y a une conférence internationale sur la santé et la nutrition. Le malaise est profond ".
C'est en ces termes que Dongo Etienne, enseignement en faculté de sciences (département de chimie) a caractérisé la situation de la grève à l'Université de Yaoundé I. On se souvient qu'en date du 05 novembre, il s'est tenu sous la présidence du ministre de l'enseignement supérieur, une réunion de concertation suite au préavis de grève lancé par le Synes. Une semaine après, les avis divergent sur l'effectivité de cette grève.

A Yaoundé I, un détour entre les différentes facultés a permis de relever que "pour le moment, les cours continuent, mais il ya des enseignants qui ne font pas cours et d'autres qui le font" a dit Mezee Thierry, président de l'Association des étudiants de la Faculté de Sciences. Hier par exemple, entre 11 h 30 et 14 heures, heure de notre arrivée, il n'y avait pas de cours à l'Amphi 250, A. 350, 1001. Omba Marthe, étudiante en Biologie III a affirmé que lundi dernier, ils n'ont eu aucun cours. "Aujourd'hui, je ne sais pas si les enseignants vont arriver. Pour le moment, il n'y a pas eu de cours, peut être, c'est à cause de la grève", a-t-elle poursuivi. Toutefois, Yannick Kamta, étudiant en première année, Physique rencontré à 1001 a déclaré que les cours se déroulent normalement et nous attendons notre enseignant.

En Faculté des Arts, Lettres et Sciences Humaines, l'enseignant de Climatologie (Geo 121) et venu faire son premier cours. Ounane Passiri dit qu'il n'y a pas d'obstacles à part cette journée où l'enseignant de climatologie est le seul qui vient d'arriver pour son premier cours. A E114, Belise mbouwap faisait son cours de philosophie. A Nb 11, les étudiants attendaient leurs enseignants. A Nb 13,Bessong Armel de philo II a expliqué que Lundi, ils ont fait leur premier cours avec Bidja Ava. Toutefois, un enseignant qui a voulu gardé l'anonymat remarque qu'on devrait toujours avoir à l'esprit qu'il y a diverses catégories d'enseignants (les permanents et les vacataires) et qu'il faut toujours un corps regrouper toutes les tendances.

Flore Edimo

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Education : L'enseignement supérieur au scanner


Les recteurs des universités d'Etat étaient réunis autour du ministre de l'Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo mardi 11 novembre dernier à l'Ecole normale supérieure de Yaoundé, dans le cadre des assises de la Commission de coordination universitaire (Ccu).
Cette session de travail qui intervient dans un "contexte particulier (…) caractérisé par l'adhésion du Cameroun au système international d'enseignement supérieur dénommé Licence-Master-Doctorat", comme l'a souligné le Minesup, et à laquelle prenaient également part les responsables des services centraux du Minesup et des représentants de quelques départements ministériels, devait définir les orientations et les mutations nécessaires à la création d'une nouvelle université camerounaise. Celle "qui produit le savoir et inscrit ce savoir dans la connaissance et la transformation de l'homme et de la société".

Ces assises, qui interviennent quatre ans après les dernières, avaient aussi pour but d'évaluer la mise en œuvre des orientations politiques de professionnalisation conformément à l'objectif "un étudiant, un emploi", de faire un état des lieux des universités à l'aube de cette rentrée académique, d'examiner les conditions de changement de grade des enseignants permanents etc. Concernant ce dernier point qui constitue d'ailleurs un point d'achoppement entre le Minesup et le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes), M. Fame Ndongo a annoncé que "des dispositions sont envisagées pour la budgétisation, à bon niveau, pour l'exercice 2009, d'une partie des doléances des enseignants relatives à leurs conditions de vie".

P.N.N

http://www.quotidienmutations.info/mutations/nov08/1226556092.php