mercredi 7 janvier 2009

Daniel Ngoa Nguele : Il faut faire un saut qualitatif

Le directeur de l'Injs explique l'importance du cycle de maîtrise en journalisme sportif ouvert à l'Esstic.

L'Ecole supérieure des sciences et techniques de l'information et de la communication (Esstic) vient d'ouvrir un cycle de maîtrise en journalisme sportif. En tant que partenaire de cette formation, comment trouvez-vous déjà le traitement de l'actualité sportive au Cameroun ?
Je n'aime pas porter un jugement de valeur. D'ailleurs, je ne sais pas si je suis bien placé pour le faire. Néanmoins, avec les moyens mis à leur disposition, les journalistes camerounais essaient de rendre compte de la vie du sport. Et, bon an mal an, nous avons une information sportive qui parvient au public. Pour cela, il faudrait les féliciter. Et, compte tenu des mutations, je crois qu'il est temps qu'on fasse un saut qualitatif vers quelque chose de plus professionnel, sans dénier la qualité du travail qui est fait jusqu'à présent.

N'y a-t-il pas de risque de faire d'eux des spécialistes qui parleront en jargon ?
Nous ne sommes pas en train de créer une race d'iconoclastes. Loin de là. Le souci est que le rendu soit fiable, conforme à l'activité sportive et qu'il soit également accessible à la majorité du public selon les normes et les canons du métier.

Quels seront les contenus de la formation ?
Les contenus vont tenir du journalisme et du sport dans sa globalité. Il s'agit du savant mariage entre deux domaines. Il y aura des unités d'enseignement qui relèveront spécifiquement de l'aspect journalistique, unités d'enseignement communes et qui relèveront, soit des sciences humaines et sociales, soit du domaine des sciences de la vie et de la santé ou du sport. C'est un savant dosage qui respecte la configuration d'une maîtrise professionnelle. Nous sommes en train d'élaborer la première plaquette programmes qui devra s'inspirer des exigences universitaires en la matière, mais aussi des besoins professionnels tels que les journalistes sportifs ne se sentent pas étrangers par rapport à leur domaine de compétence.

Comment va se dérouler la formation sur le plan pédagogique ?
Nous n'allons pas déroger à la règle universitaire. A savoir, une formation relevée. A l'Institut national de la jeunesse et des sports (Injs), nous avons des spécialistes, qui devront intervenir également. En plus d'être des professionnels, ils sont des universitaires. Nous avons étudié tous les contours du problème et la formation qui sera délivrée pour les professionnels du domaine du sport et de la communication sera de bon niveau.

Quelle sera la valeur ajoutée de cette formation quand on pense que les rédactions sont généralement dynamiques ?
Sans m'aventurer dans la gestion des rédactions, je crois que, au regard de ce qu'on voit ailleurs, sans que les rédactions soient statiques, il y a un besoin de spécialisation pour que le rendu soit fiable. La formation que nous allons conjointement donnée servira à avoir des spécialistes qui seront capables d'animer les différentes rédactions quel que soit le niveau dès lors que les activités sportives sont sollicitées. Il ne s'agit pas de présenter quelques événements sportifs ponctuels. Ces professionnels iront au-delà compte tenu des mutations que connaissent les milieux du sport.

Propos recueillis par Justin B. Akono

http://www.quotidienmutations.info/janvier/1231297684.php

Théophile Mpondo Ngando : Retour gagnant du Prof au campus de Douala

Ancien recteur de cette université, il devient aussi le deuxième président du conseil d'administration de son histoire.

Les étudiants de l'université de Douala vont renouer avec un nom et un visage que leurs aînés au sein de cette institution ont connu. Le Pr Théophile Ngando Mpondo est donc de retour, par la grande porte, au sein de cette université et sera installé, en principe, ce matin par le ministre de l'Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, dans ses nouvelles fonctions de président du conseil d'administration (Pca). Les décrets du chef de l'Etat ont remis sur les chemins des campus l'ancien élève de l'école primaire d'Akwa. Cette fois, le prof ne rentre pas dans cette université qu'il connaît bien, pour avoir été recteur, encore moins pour reprendre l'enseignement d'une Uv quelconque au département de chimie, mais pour occuper des fonctions récemment inscrites dans la nomenclature des universités d'Etats au Cameroun.

C'est donc un homme à qui ses anciens étudiants, tant à l'université de Yaoundé (1968-1978 et 1982-1993) qu'à l'université de Douala ne reconnaissent aucun problème, qui prend la place du Pr Augustin Kontchou Koumegni, lui-même resté à ce poste pendant près de deux ans. Mais est-ce que les bons souvenirs qu'il a gardés de son passage à la tête de cette université comme recteur entre 1993 et 1998 vont-ils s'effacer avec ces nouvelles fonctions de Pca ? Un nouveau poste que la pratique a fini par considérer comme antagoniste à celui de recteur. Les exemples de bras de fer entre recteurs et présidents de conseil d'administration dans certaines universités d'Etat sont là pour en témoigner. Le départ du Pr Augustin Kontchou de ce poste à Douala n'a-t-il pas été considéré par nombre d'observateurs comme la victoire du recteur Bruno Bekolo Ebe ? Même si la perception des frontières qui existent entre les fonctions de recteur et celles de président de conseil d'administration dans une université d'Etat peut paraître un peu floue, il n'en demeure pas moins que le Pr Théophile Ngando Mpondo est suffisamment outillé pour faire la part des choses.

Directeur de revue
Né le 27 mai 1939 à Douala, il fait ses études secondaires successivement à l'école publique d'Akwa, au collège moderne de Nkongsamba et au lycée général Leclerc de Yaoundé. Mais c'est en France, plus précisément à l'Université Paul Sabatier de Toulouse, qu'il obtient ses premiers diplômes dans le supérieur. Licence en Sciences physiques, option chimie, Dea de Chimie structurale organique, doctorat de troisième Cycle, option chimie structurale organique, doctorat ès Sciences physiques - Option Chimie structurale organique. C'est donc bardé de ces prestigieux diplômes qu'il revient au pays et s'engage dans l'enseignement, non sans avoir été moniteur puis assistant dans la même université française.
Dans les universités camerounaises où il a fini sa carrière comme Professeur hors hiérarchie, il suit une évolution normale : Chargé de Cours, maître de Conférences à l'Université de Yaoundé, Doyen de la faculté des Sciences de l'Université de Douala, Recteur de l'Université de Douala. Entre 2001 et 2004 il est revenu pour diriger le département de Chimie à l'Université de Douala.

Marié et père de quatre enfants, le nouveau Pca est aussi le directeur de la revue "Sciences Technologie et Développement ". Il a d'ailleurs gardé des liens forts avec l'université de Douala où il est le responsable du laboratoire de valorisation des substances naturelles. Un niveau de responsabilité qui ne saurait se confondre avec celui de Pca qui est bien définie. Selon la loi n° 99/016 du 22 décembre 1999 portant statut général des établissements publics et des entreprises du secteur public et parapublic, le conseil d'administration, par extension son président, a entre autres prérogatives, "les pouvoirs les plus étendus pour agir au nom de l'entreprise, définir et orienter sa politique générale et évaluer sa gestion, dans les limites fixées par son objet social ", de "fixer les objectifs et d'approuver les programmes d'action conformément aux objectifs globaux du secteur concerné, d'approuver le budget et d'arrêter de manière définitive les comptes et les états financiers annuels, d'approuver les rapports d'activités ".

Lazare Kolyang

http://www.quotidienmutations.info/janvier/1231297764.php

Bts : Les erreurs des corrections bientôt réparées


Le ministère de l'Enseignement supérieur annonce la qualification des étudiants injustement recalés en janvier.
Selon le sous-directeur de la programmation des examens au ministère de l'Enseignement supérieur, M. Mbassi, durant le mois en cours, une solution devrait être trouvée à la revendication des étudiants qui ont été victimes d'erreurs de calcul lors la dernière session de l'examen du Brevet de technicien supérieur (Bts). " Une partie des revendications va être satisfaite, dès lors qu'elles correspondent à la vérification qui a été faite. Ce ne sont pas toutes les requêtes qui seront reçues cependant, parce qu'il y en a qui ne correspondent pas à la réalité. Elles ne sont pas fondées ", a déclaré en substance M. Mbassi.

En fait, la situation des candidats recalés à la dernière session de l'examen du Bts (2008), notamment dans la filière Banque, a été révélée après la distribution des relevés de notes aux étudiants qui s'étaient déjà résolus à admettre leur échec. " Nous étions retournés en classe lorsque les relevés de notes ont été remis le 28 octobre 2008. Or, au regard du coefficient qui divisait la note générale de chaque candidat, il apparaissait que tout le monde n'avait pas été également examiné. Certains avaient vu leur note générale divisée par 32. D'autres, par contre, voyaient leur total de points divisé par 34 ", explique Romuald Mbassoa, étudiant à l'Institut Siantou supérieur à Yaoundé.

Evidemment, cela expliquait que des candidats qui avaient le même nombre de points au final se trouvaient admis pour les uns, recalés pour les autres. Les requêtes introduites auprès du ministre de l'Enseignement supérieur au début du mois de décembre vont donc corriger les erreurs. Mais il restera un hic. "Le problème essentiel, de notre point de vue, sera de rattraper le temps perdu. Nous voulions être inscrits en licence professionnelle comme beaucoup de nos camarades. Mais le Bts était la clé pour y arriver. Et les cours ont commencé depuis deux mois ", se plaignent Mireille Yamedjeu et Merlin Sipowou, camarades de Romuuald Mbassoa à l'Institut Siantou.

Ces étudiants réclament une intervention du ministère de l'Enseignement supérieur auprès de l'université de Dschang qui assume la tutelle des enseignements en licence professionnelle à l'Institut Siantou. " Elle pourrait nous permettre de sauver l'année perdue ", demandent les étudiants. Mais il va falloir attendre le responsable du dossier qui est en voyage, annonce M. Mbassi. Alors peut-être verra-t-on plus clair dans l'avenir des étudiants victimes des erreurs lors de l'édition Bts 2008 pour les filières Banque, comptabilité et gestion, etc.

Jean Baptiste Ketchateng

http://www.quotidienmutations.info/janvier/1231298355.php