lundi 19 janvier 2009

Patrice Mbianda : Le réconfort après l'effort

Il a enfin changé de grade après deux tentatives infructueuses

C'est avec soulagement que Patrice Mbianda a accueilli les résultats de la session de décembre 2008 du Comité consultatif des institutions universitaires (Cciu). Des résultats publiés à l'avant-veille de la fête de noël par un arrêté du ministre de l'Enseignement supérieur et qui indiquaient que Patrice Mbianda, bien connu des étudiants des universités de Yaoundé II, Douala et autres instituts d'enseignement supérieur privés du Cameroun où il dispense des enseignements dans le domaine de la publicité et des relations publiques, avait changé de grade et était désormais maître de conférences.
Le nouveau professeur a donc passé les fêtes de fin d'année dans la joie d'avoir enfin pu vaincre ce sort qui semblait s'acharner indéfiniment sur lui. Car s'il a été favorablement reçu à cette récente session du Cciu, il n'oublie pas les deux autres tentatives infructueuses qui auraient pu le dissuader de présenter à nouveau sa candidature. Mais il n'en a rien été dans la mesure où la troisième fois s'est avérée la bonne. Et surtout parce que Patrice Mbianda n'est pas homme à baisser les bras aussi facilement.

Après voir obtenu en effet une Habilitation à diriger les recherches (Hdr) sur la pratique de la communication d'entreprise au Cameroun en 2006 en France, il était revenu au bercail avec la ferme intention d'avancer en grade, estimant que c'était la prochaine étape d'un parcours universitaire auquel il attache visiblement beaucoup d'importance. "J'ai alors déposé mon dossier au département de publicité à l'Esstic où j'enseigne et qui devait dresser par la suite un rapport pédagogique." Le dit rapport fut dressé mais avec avis défavorable.
S'il accusa le coup dans un premier temps, il se remit assez rapidement et tenta une deuxième tentative l'année d'après. Sauf qu'à l'époque, il lui manquait un élément déterminant dans le dossier. "Je ne remplissais pas le nombre de mémoires de Dea ou de Masters dirigés requis à savoir six. Une situation due à ce qu'à l'époque je n'avais pas la possibilité de dispenser des cours à l'unité de formation doctorale de mon établissement puisque je n'étais pas encore professeur titulaire".

Soucieux de monter en grade malgré tout, il aura l'idée d'aller voir du côté de l'université de Douala. Où il parvint à obtenir des enseignements dans les classes de Masters en communication. "Je devais donc multiplier les voyages de la capitale économique avec les risques qu'on peut imaginer. Mais au final, je ne regrette pas puisque cette expérience m'a permis non seulement d'encadrer des étudiants, mais aussi de compléter mon dossier et d'obtenir mon grade". En le disant, il donne à voir un visage où transparaît le bonheur d'avoir atteint un objectif louable. Surtout qu'il ajoute que "parmi les étudiants que j'ai encadré, il y en a un (Alexandre Djimeli, notre confrère du Messager Ndlr) qui est devenu le major de sa promotion. Je suis fier de ce qu'il a accompli, car son travail est en tous points remarquable".
S'agissant du Cciu, le nouveau professeur pense qu'il "est objectif. Les dossiers y sont traités avec minutie et sérieux comme on peut le voir avec mon cas". Un comité au sein duquel il a ses habitudes, lui qui siège dans l'une de ses sept commissions. Mais de cela, il ne veut pas beaucoup en parler maintenant. Préférant savourer cet avancement qui lui a donné tant de mal.

P.T.

http://www.quotidienmutations.info/janvier/1232328649.php

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