samedi 15 novembre 2008

Hubert Mono Ndjana : Un Universitaire ne doit pas mentir


RÉPONSE AU SYNES.

Dans Le jour du n°0306 du vendredi 07 novembre 2008, et interrogé par Monsieur SIMO DJOM, le secrétaire national à la communication du Syndicat National des Enseignants du Supérieur (SYNES) a cherché à disqualifier les 3 syndicats de l'enseignement supérieur qui se sont désolidarisés de l'intention et du mot d'ordre de la grève prévue le 10 novembre 2008 par ledit syndicat.
Il a signalé à plusieurs reprises dans ses réponses qu'une commission ad hoc composée par le Ministère et le SYNES avait arrêté l'incidence financière des différentes primes des enseignants d'université. Ce qui signifie que les enseignants et syndicats qui ne sont pas du SYNES, mais qui s'opposent à cette grève illégale, ne sont que des rastaquouères, des intrus qui se mêlent de ce qui ne les concerne pas. Il a déclaré en substance : " Le SYNES a été le seul syndicat dans la commission ad hoc. Aujourd'hui, des syndicats viennent lever un mot d'ordre de grève qu'ils n'ont pas lancé. Ça n'a pas de sens ".
C'est plutôt une déclaration de ce genre qui est totalement insensée et dangereuse, parce qu'elle nie le fait du pluralisme syndical dans l'enseignement supérieur en même temps qu'elle déforme grossièrement la réalité. Les autres syndicats ont bel et bien fait, et font toujours partie du comité ad hoc. Voir la Décision n°18070602/MINESUP/SG/DPDSU/ du 26 juillet 2007 portant création, composition et fonctionnement du comité ad hoc chargé d'actualiser le programme pluriannuel d'amélioration des conditions de vie et de travail des Enseignants du Supérieur, ci-jointe. Cette décision prévoit, dans un esprit parfaitement démocratique, la participation de tous les syndicats de l'enseignement supérieur actuellement en fonctionnement. Et, de fait, les résolutions de la 12ème session du cadre de concertation permanente MINESUP/Enseignants des universités d'État tenue le 14 juin 2007, portent entre autres, les signatures de : Dr. FUTCHA Innocent, SYNES ; Pr. MONO NDJANA Hubert, SYPRES ; Pr. BIDJA Rachel ; SESUP ; Mme TOGOLO Odile, FOREC. Le problème était toujours celui de " l'amélioration continue des conditions de vie et de travail des enseignants du supérieur ". Document joint.
Le SYNES n'est donc pas le seul syndicat qui discute avec le MINESUP sur cette question et qui peut par conséquent imposer des diktats à tort et à travers comme c'était le cas autrefois.
Cette volonté forcenée de se singulariser à tous les coups tient à la fois d'un opportunisme atavique et d'un manque de vision auto-pénalisant, alors que le mouvement syndical doit toujours viser un consensus minimal stratégique sur l'essentiel.
Les enseignants du supérieur font face en effet aux mêmes problèmes et mêmes difficultés. C'est dans un esprit de cohésion et d'entente qu'ils doivent s'efforcer de les résoudre. Un maximalisme irresponsable et de mauvais aloi est donc tout le contraire d'une stratégie efficace.
Les trois syndicats qui s'opposent à la grève programmée par un seul d'entre eux savent que le Ministre de l'Enseignement Supérieur a transmis aux plus hautes instances du pays les attentes des enseignants. La négociation relancée est donc toujours en cours. En l'absence d'une réaction des instances saisies, la grève envisagée devient un acte illégal dans le fond et dans la forme. C'est pour cette raison que nous demandons aux enseignants de continuer encore leurs activités pédagogiques.

http://www.lejourquotidien.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1371&Itemid=60

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