samedi 22 novembre 2008

Université de Buea : L’emploi en débat


Etudiants, diplômés et chercheurs d’emploi échangent depuis hier avec les employeurs.
Les cours sont suspendus à l’université de Buea depuis hier et ne reprendront que le lundi le 24 novembre. Et pour cause, cette institution est le théâtre du Forum des entreprises et l’emploi qui a mobilisé toute cette communauté universitaire et une centaine d’entreprises de toutes les dimensions, qui se sont déployées pour entretenir les étudiants sur les possibilités d’emploi sur leur politique en matière d’emploi et de ressources humaines.

Cet évènement, premier du genre,

est placé sous le patronage du ministère de l’Enseignement supérieur et a suscité la présence des représentants des ministères de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, et du Travail et de la Sécurité sociale. Ceci arrive ainsi après quinze années d’existence de cette université qui compte à ce jour environ 14 000 étudiants, avec un staff de 255 personnels, pour plus de 70 programmes et met sur le marché de l’emploi une moyenne de 2 500 diplômés chaque année.

Si plusieurs diplômés ont pu s’intégrer dans le monde de l’emploi où ils sont aujourd’hui des références, il n’en reste pas moins que plusieurs restent sans emploi. D’où, selon le vice recteur chargé de la recherche, de la coopération et des relations avec le monde des entreprises, Pr. Victor Julius Ngoh, le crucial problème du chômage et du décongestionnement du marché de l’emploi. Le recteur, Pr. Vincent Titanji, a relevé que cette initiative est motivée par le nouveau système Lmd introduit depuis 2007 et qui vise la professionnalisation du système éducatif, dans le but de mettre à la disposition des employeurs et autres promoteurs d’emploi des produits finis, adaptés à leurs besoins et capables de s’intégrer dans un environnement dynamique. D’où la nécessité de rapprocher de plus en plus ces étudiants et autres chercheurs d’emploi vers les chefs d’entreprises.

Cette rencontre qui s’est ouverte hier matin a été ponctuée par des conférences-débats sur des thèmes variés se rapportant à la formation, au marché de l’emploi et à l’entreprenariat, débattus par des personnes ressources et des responsables de ressources humaines, ceci aux cotés des expositions des entreprises et des produits et services offerts par les facultés et grandes écoles de cette université.

Au terme des échanges de cette première journée, les étudiants participants n’ont pas caché leur enthousiasme et leur satisfaction, mais attendent encore d’en savoir plus sur les programmes d’appui aux initiatives entrepreneuriales, les opportunités d’emploi et autres qui seront débattus.

Par ailleurs, l’université de Buea a signé deux conventions de partenariat avec l’Anafor, d’une part, et Fonds national de l’emploi de l’autre, dans le but d’assurer la professionnalisation de ses étudiants. Revenant sur les mérites de son institution en matière de formation des ressources humaines qualifiées, Vincent Titanji a relevé que certaines composantes médicinales pour le traitement du paludisme et de l’onchocercose ont été découvertes à partir de certaines plantes par ses chercheurs qui ont contribué à la mise sur pied d’un modèle mathématique pour le contrôle de la fièvre et des autres maladies. Par ailleurs, a-t-il ajouté, les géologues de cette institution ont découvert l’or, le nickel et le cobalt au terme de certains travaux de prospection du sous-sol camerounais.

Écrit par F. N.D

http://lanouvelleexpression.info

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