jeudi 23 octobre 2008

Irad Ekona : La recherche au service du développement


Dotée de plusieurs laboratoires technologiques, l’Irad d’Ekona est aujourd’hui la plaque tournante de la recherche dans la zone du sud-ouest.
Situé sur l’axe Buéa Kumba, le centre de l’Institut des recherches agronomiques (Irad) d’Ekona n’échappe à personne, et peut facilement s’identifier à partir de la grande plaque plantée à son entrée. Pas besoin d’aller loin pour ses visiteurs pour avoir une première impression.

Les agents postés à la guérite sont toujours prêts à donner toutes les informations, et à conduire le visiteur où il désire se rendre. Ce sont les bâtiments, d’architectures différentes, qui marquent le visiteur au premier regard.

En effet, autour de l’immeuble à un niveau qui abrite les services centraux, se dressent plusieurs autres qui servent de laboratoires, de sales de recherches, de pépinières, de magasins et autres salles des travaux. Assez remarquable ici est le centre multifonctionnel où se trouvent la salle de conférence, une salle de projection, un podium et un secrétariat. C’est ici d’ailleurs que se tiennent la plupart des séminaires et des ateliers des la délégation provinciale de l’agriculture pour le Sud-ouest, ainsi que les ateliers organisés par le projet Rumpi.

C’est en 1950 que le centre de recherche d’Ekona voit le jour, comme unité de recherche de la société agroindustrielle Cameroon Development Coorporation (CDC). Il est par la suite rétrocédé au gouvernement du Cameroun en 1970 qui le transforme en Institut des recherches Agronomiques (IRA). A la suite de l’augmentation de l’aménagement de ses structures dont le laboratoire Biotechnologique, et de la construction de nouveaux bâtiments, il est devenu une structure polyvalente de production animale. C’est à la faveur de la réforme du 12 mars 1996 qu’il devient un centre de l’IRAD, suite à un décret présidentiel fusionnant l’IRA (institut de la recherche agronomique) et l’IRZ (institut des recherches Zoologiques).

Les missions du Centre

Ce centre est actuellement le plus grand centre agricole au Cameroun, ceci selon certaines sources, à cause de son site stratégique initialement créé pour les besoins de la plus grande plantation agricole, deuxième employeur après l’Etat à l’époque. Il couvre six stations de recherche dont la station de Kribi spécialisé dans la recherche aquatique, l’océanographie et la recherche sur les tortues, la station de Batoke spécialisée pour la recherche sur les produits aquatiques, la station de Dibamba spécialisée sur la recherche des palmiers à huile et les oléagineux, la station de Njombé pour les plantains, bananes, et les fruits, et la station de Barombi-Kang initialement destinée à la recherche sur le cacao et le café, mais qui aujourd’hui est devenu polyvalent avec les recherches sur le riz, le maïs, et autres. Pour ce qui est de la station d’Ekona, elle est chargée des recherches sur la respiration et la protection des plants, l’agronomie, les technologies d’après récolte, les techniques de culture, la science d’extension et des sols.

Selon le directeur du centre régional d’Ekona, il est investi de la mission de coordination des activités de recherche sur les plantes annuelles, ainsi que les racines et tubercules, la banane plantain, les plantes vivaces le caoutchouc et les plants fruitiers, sans oublier les domaines liés à la production animale, la foresterie, l’économie et la sociologie rurale.

Et pour mener ces travaux, il dispose plusieurs laboratoires parmi lesquels le laboratoire biotechnologique, des sols, de technologie pour caoutchouc, d’entomologie pour les insectes et les pestes, de pathologie, et le laboratoire pour l’huile de palme et du caoutchouc, et post-récolte. Il a tout récemment été doté d’une unité de production animale pour les hérissons, et une machine pour la conservation des escargots.

Améliorations nécessaires

“ Beaucoup reste à faire dans le sens du développement de ce centre ”. Cette déclaration est du directeur de l’Irad Ekona, Dr. Mafeny mase joseph n’est pas passer par deux chemin pour relever que le défis restant est celui “ d’assurer le transfert des résultats et des technologies aux planteurs pour assurer l’autosuffisance alimentaire et la sécurité alimentaire au Cameroun ”. Ainsi, a-t-il relevé, il est nécessaire de veiller sur développement et le renforcement des capacités des chercheurs, afin de leur permettre de faire mieux dans certains domaines qui, à coût terme, doivent contribuer à l’augmentation de la productivité agricole, et des revenues des planteurs.

Parmi ces activités qui restent préoccupantes, on peut énumérer le développement des variétés de qualité améliorée, résistantes aux variations climatiques, aux pestes et à certaines maladies, le développement des mesures de contrôle des pestes, l’accroissement de la fertilité des sols, le besoin d’amélioration de la qualité des semences, le développement des pratiques agronomiques appropriées, le réduction des pertes dues à la à la mauvaise récolte, la diversification des initiatives agricoles, et l’étude des marchés. Il y a aussi à noter la qualité des machines utilisées qui sont pour la plupart vieillissantes, l’insuffisance des équipements et des appareils adéquats, l’insuffisance des moyens de locomotion, l’essentiel de véhicules du parc automobile étant assez vieillissant, et le manque de certains matériels de laboratoires.

Bénéficiaires multiples

Les résultats des recherches du centre régional de l’IRAD d’Ekona compte un nombre illimité d’utilisateurs de ses résultats, qui sont premièrement destinés aux agriculteurs. Certains de ceux-ci entretiennent un partenariat très lié avec ce centre, ce qui permet une vulgarisation rapide de ces résultats. Selon le directeur de centre Dr Mafeny, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural compte parmi les principaux, dans le cadre du programme national d’expansion, et du projet Rumpi. A coté de ceux-ci, on des institutions nationales et internationales de recherche et de formation comme la Socapalm, Pamol, Projet forestier de Korup, l’UCCAO, les Universités de Buea, Dschang, Yaoundé I et Ngaoundéré, et la Cameroon Development Coorporation (CDC).

On a sur le plan international l’IITA, la CIRAD, le world vegetable Centre, l’université de Gëln (Belgique), l’université de Thuskege (Etats-unis), l’Université d’Arizona aux Etats-unis (Partenariat sur l’analyse de l’ADN des viandes de brousse)

Écrit par Franck Ndoumbè Diwouta

http://lanouvelleexpression.info

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