L’ambassade d’Italie au Cameroun informe les personnes désireuses de poursuivre leurs études en Italie qu’il leur sera exigé la certification d’une connaissance adéquate de la langue italienne (diplôme Celi3 et Cels2). Ce critère sera déterminant dans la gestion ordonnée des requêtes de visas pour études universitaires en Italie. Pour l’année académique 2009-2010, les candidats qui souhaiteraient demander un visa devront présenter pendant la période du 1er décembre 2008 au 31 janvier 2009, les photocopies de leurs titres d’études pour étude de dossier. La documentation à fournir dans ce dossier doit faire mention des noms et prénoms du candidat, du numéro de téléphone, de l’adresse de courrier électronique (obligatoire), une photocopie de la carte nationale d’identité en cours de validité, une photocopie du diplôme de connaissance de la langue italienne sur lequel doit être inscrite la note obtenue à l’examen. Les titulaires du baccalauréat doivent fournir deux photocopies du relevé de notes (et non pas du diplôme original). Les titulaires du GCE A level doivent, quant à eux, présenter deux photocopies du GCE A level et une photocopie du GCE O level. Ces photocopies ne doivent pas être authentifiées. Sur la base de l’évaluation de ces titres, deux classements distincts seront rédigés, respectivement un pour les titulaires de baccalauréat et un pour les titulaires de GCE A level, des étudiants qui pourront présenter la demande de pré inscription. Les informations générales valables pendant la période 2008 – 2010 sont disponibles sur le site www.miur.it. L’acceptation des dossiers à étudier se fera pendant cette période aux jours suivants : lundi, mercredi et vendredi, entre 09h00 et 12h00 à la guérite de l’ambassade à Yaoundé. Le dépôt se fait à la guérite, par fax au numéro 22.21.52.20 ou par courrier électronique à l’adresse cultural.yaounde@esteri.it. Pour l’année académique 2009/2010, il est réservé 450 visas étudiants qui seront choisis par ordre de mérite.
Par MNN
www.lemessager.net
mardi 25 novembre 2008
Yaoundé : Mort pendant un match de foot
Le jeune Placide Akamba Evina s'est écroulé hier sur le terrain de l'Ucac à Ekounou.
Avec son mètre 90 et son physique imposant, Placide Akamba Evina, 24 ans, étudiant en Masters de droits de l'Homme à l'Université catholique d'Afrique centrale (Ucac), faisait penser chaque fois qu'il foulait l'aire de jeu d'un stade de football, à Marc Vivien Foé. Sa propension à jouer invariablement comme milieu défensif ou comme défenseur en rajoutait à la comparaison, d'autant que, à partir de cette position, il aimait bien "monter" pour appuyer ses attaquants, notamment sur les balles arrêtées ou les phases de contre-attaque. Ne l'appelait-on pas là-bas la "Tour de contrôle" ?
Hier, sur la pelouse du stade du campus d'Ekounou, au cours de la rencontre amicale qui oppose traditionnellement les enseignants aux élèves de cette université, son apparition, et surtout sa dernière montée a tourné au drame. Alors que élèves et enseignants préparaient, dans cette ultime séance d'entraînement le match officiel qui doit les opposer dimanche prochain aux enseignants du lycée général Leclerc, Placide, selon ses partenaires et adversaires du dimanche, s'est écroulé sur le stade à la suite d'une chevauchée comme il en avait l'habitude. Tout le monde accourt aussitôt vers lui pour constater qu'il a les yeux révulsés. On tente de les lui ouvrir, en vain.
Parmi les enseignants présents sur l'aire de jeu, l'un l'alerte une de ses connaissances, médecin à l'hôpital de la Cnps qui, au téléphone, indique les premières mesures : éviter qu'il avale sa langue, lui prodiguer les premiers massages cardiaques. Un autre fait le tour des environs pour repérer une structure à même de prendre en charge en urgence ce footballeur en danger. Il repérera les frères Jésuites qui viennent à la rescousse en mettant à disposition une voiture qui fonce vers l'hôpital de la Cnps où le staff prévenu attend l'accidenté qui, à ce moment là, respire encore malgré ses yeux toujours révulsés.
Arrivés à l'hôpital, ils sont effectivement reçus par les médecins qui mettent Placide dans un brancard. Mais à la première consultation et après avoir tâté quelques parties du corps du jeune étudiant, le médecin prend de côté le chef de la délégation pour lui dire posément : "il n'est plus de ce monde".
Réputé comme un étudiant aimable et affable autant que comme un footballeur de qualité, Placide Akam Evina est le fils de M Evina Akam, directeur général de l'Iford. Sa mère, aussitôt alertée, a couru à l'hôpital avant de s'effondrer en pleurs. Entre deux spasmes, elle a reconnu les grandes qualités de ce fils dont elle se rend compte que la ressemblance avec Marc Vivien Foé est allée jusqu'à la mort tragique sur un terrain de foot.
Albert Biombi
http://www.quotidienmutations.info/mutations/nov08/1227538858.php
Avec son mètre 90 et son physique imposant, Placide Akamba Evina, 24 ans, étudiant en Masters de droits de l'Homme à l'Université catholique d'Afrique centrale (Ucac), faisait penser chaque fois qu'il foulait l'aire de jeu d'un stade de football, à Marc Vivien Foé. Sa propension à jouer invariablement comme milieu défensif ou comme défenseur en rajoutait à la comparaison, d'autant que, à partir de cette position, il aimait bien "monter" pour appuyer ses attaquants, notamment sur les balles arrêtées ou les phases de contre-attaque. Ne l'appelait-on pas là-bas la "Tour de contrôle" ?
Hier, sur la pelouse du stade du campus d'Ekounou, au cours de la rencontre amicale qui oppose traditionnellement les enseignants aux élèves de cette université, son apparition, et surtout sa dernière montée a tourné au drame. Alors que élèves et enseignants préparaient, dans cette ultime séance d'entraînement le match officiel qui doit les opposer dimanche prochain aux enseignants du lycée général Leclerc, Placide, selon ses partenaires et adversaires du dimanche, s'est écroulé sur le stade à la suite d'une chevauchée comme il en avait l'habitude. Tout le monde accourt aussitôt vers lui pour constater qu'il a les yeux révulsés. On tente de les lui ouvrir, en vain.
Parmi les enseignants présents sur l'aire de jeu, l'un l'alerte une de ses connaissances, médecin à l'hôpital de la Cnps qui, au téléphone, indique les premières mesures : éviter qu'il avale sa langue, lui prodiguer les premiers massages cardiaques. Un autre fait le tour des environs pour repérer une structure à même de prendre en charge en urgence ce footballeur en danger. Il repérera les frères Jésuites qui viennent à la rescousse en mettant à disposition une voiture qui fonce vers l'hôpital de la Cnps où le staff prévenu attend l'accidenté qui, à ce moment là, respire encore malgré ses yeux toujours révulsés.
Arrivés à l'hôpital, ils sont effectivement reçus par les médecins qui mettent Placide dans un brancard. Mais à la première consultation et après avoir tâté quelques parties du corps du jeune étudiant, le médecin prend de côté le chef de la délégation pour lui dire posément : "il n'est plus de ce monde".
Réputé comme un étudiant aimable et affable autant que comme un footballeur de qualité, Placide Akam Evina est le fils de M Evina Akam, directeur général de l'Iford. Sa mère, aussitôt alertée, a couru à l'hôpital avant de s'effondrer en pleurs. Entre deux spasmes, elle a reconnu les grandes qualités de ce fils dont elle se rend compte que la ressemblance avec Marc Vivien Foé est allée jusqu'à la mort tragique sur un terrain de foot.
Albert Biombi
http://www.quotidienmutations.info/mutations/nov08/1227538858.php
Buea : Des recruteurs à l'université
C'était à l'occasion d’un forum qui a réuni étudiants et chefs d'entreprises jeudi dernier.
L'esplanade de l'amphithéâtre 250 de l'université de Buea ressemblait jeudi dernier à une ruche. Une cinquantaine de stands pavoisés aux couleurs de plusieurs entreprises basées dans le Sud-Ouest et le Littoral auront présenté leurs services, leurs missions et surtout les profils recherchés pour faire des stages académiques ou obtenir des emplois. "C'est une occasion en or qui se présente devant nous. Je suis diplômé de l'université de Buea depuis deux ans. Mais, grâce à ce forum, j'ai déjà deux rendez-vous fermes avec les directeurs de ressources humaines des entreprises basées à Douala", jubile Edwing Enoh, un licencié en géologie de cette université.
Plusieurs chercheurs d'emplois (les étudiant notamment), ont déambulé de stand en stand pour découvrir les offres des différentes entreprises présentes. Ouvert le 20 novembre à l'intérieur de l'amphithéâtre 250 plein comme un œuf, la première édition du "Forum de l'emploi et des affaires" de l'université de Buea a réuni des chefs d'entreprises, des directeurs des ressources humaines et des représentants de quelques deux cents entreprises publiques, privées. "L'objectif est de présenter aux recruteurs les potentialités de nos étudiants. En retour, nous voulons que les employeurs donnent à nos étudiants le profil qu'ils attendent d'eux afin de faciliter leur insertion dans le monde de l'emploi", a soutenu le recteur, Vincent P.K. Titanji.
Partenariat
Pour donner une base de départ à ces nouvelles ambitions, l'université de Buea a signé deux accords de partenariat sur une durée de cinq ans renouvelable avec l'Agence nationale d'appui au développement forestier (Anafor) et le Bureau Emploi, un cabinet d'étude chargé de former et d'intégrer les chercheurs d'emplois dans le monde du travail. "Nous encourageons cette initiative de l'université de Buea qui regorge plusieurs potentialités et qui a besoin d'être placée dans le monde de l'emploi. Je crois que le partenariat avec le Bureau Emploi et les étudiants sera fructueux", s'est réjouit Germain Salla, le représentant de Bureau Emploi à ce forum.
Créée dans la foulée de la réforme universitaire de 1993, l'université de Buea compte aujourd'hui 14.000 étudiants. Elle met sur le marché annuellement 2.500 diplômés qui sont confrontés aux difficultés d'insertion professionnelles.
Eric Roland Kongou
http://www.quotidienmutations.info/mutations/nov08/1227538906.php
L'esplanade de l'amphithéâtre 250 de l'université de Buea ressemblait jeudi dernier à une ruche. Une cinquantaine de stands pavoisés aux couleurs de plusieurs entreprises basées dans le Sud-Ouest et le Littoral auront présenté leurs services, leurs missions et surtout les profils recherchés pour faire des stages académiques ou obtenir des emplois. "C'est une occasion en or qui se présente devant nous. Je suis diplômé de l'université de Buea depuis deux ans. Mais, grâce à ce forum, j'ai déjà deux rendez-vous fermes avec les directeurs de ressources humaines des entreprises basées à Douala", jubile Edwing Enoh, un licencié en géologie de cette université.
Plusieurs chercheurs d'emplois (les étudiant notamment), ont déambulé de stand en stand pour découvrir les offres des différentes entreprises présentes. Ouvert le 20 novembre à l'intérieur de l'amphithéâtre 250 plein comme un œuf, la première édition du "Forum de l'emploi et des affaires" de l'université de Buea a réuni des chefs d'entreprises, des directeurs des ressources humaines et des représentants de quelques deux cents entreprises publiques, privées. "L'objectif est de présenter aux recruteurs les potentialités de nos étudiants. En retour, nous voulons que les employeurs donnent à nos étudiants le profil qu'ils attendent d'eux afin de faciliter leur insertion dans le monde de l'emploi", a soutenu le recteur, Vincent P.K. Titanji.
Partenariat
Pour donner une base de départ à ces nouvelles ambitions, l'université de Buea a signé deux accords de partenariat sur une durée de cinq ans renouvelable avec l'Agence nationale d'appui au développement forestier (Anafor) et le Bureau Emploi, un cabinet d'étude chargé de former et d'intégrer les chercheurs d'emplois dans le monde du travail. "Nous encourageons cette initiative de l'université de Buea qui regorge plusieurs potentialités et qui a besoin d'être placée dans le monde de l'emploi. Je crois que le partenariat avec le Bureau Emploi et les étudiants sera fructueux", s'est réjouit Germain Salla, le représentant de Bureau Emploi à ce forum.
Créée dans la foulée de la réforme universitaire de 1993, l'université de Buea compte aujourd'hui 14.000 étudiants. Elle met sur le marché annuellement 2.500 diplômés qui sont confrontés aux difficultés d'insertion professionnelles.
Eric Roland Kongou
http://www.quotidienmutations.info/mutations/nov08/1227538906.php
Samuel-Jacques Priso Essawe : Si loin si proche
Vice-président d'une université française, ce Camerounais n'oublie pas son pays.
A le voir déambuler sur le campus de l'institut des relations internationales du Cameroun (Iric) les 4, 5 et 6 novembre derniers, on avait du mal à croire que ce Camerounais était vice-président de l'Université d'Avignon, une institution française. Surtout si l'on y ajoute que sa mise était à mille lieues de celle de ses collègues camerounais dont la flamboyance frisait souvent d'autres réalités. Pour de nombreux jeunes doctorants venus participer au colloque international sur le niveau pertinent d'intégration dont il était, avec Alain Didier Olinga les deux principales chevilles ouvrières, il leur avait donné l'impression de les ressembler, surtout dans sa rhétorique qui s'était voulu à l'occasion simple, saccadée et "terre à terre".
Sur le campus donc, ceux qui le découvraient ont trouvé qu'on pouvait rester longtemps à l'étranger et garder cette part de naturel qui sied aux Camerounais. Car cela fait maintenant plus de vingt ans que Samuel-Jacques Priso a quitté le campus de Ngoa-Ekellé où il venait d'obtenir une licence en droit pour se rendre à Montpellier. A cette époque-là, il a pour camarades Alain Didier Olinga, Marcellin Nguele Abada et quelques autres. "Je suis parti pour poursuivre mes études en France avec l'aide de mes parents", commente-t-il. De cette époque là, il dit simplement que "rétrospectivement, ce furent de très belles années. Une période d'euphorie difficile à oublier. C'était aussi le début de la grosse pression démographique de l'unique campus existant alors dans notre pays. Une pression qui avait d'ailleurs amené les dirigeants à construire les amphi 1.000."
Sur le plan académique, "la formation était de qualité avec les grands profs comme Bipoun Woum, Kontchou Kouomegni, François Mbome, etc." Ce qui lui permettra de s'insérer facilement à Montpellier où il ira jusqu'au doctorat en droit public sans grand souci. Au bout de cette aventure pourtant, et malgré son désir, il ne rentre pas au bercail. "J'ai souffert d'un manque d'opportunité. J'ai eu des offres de la fonction publique française, ce qui m'a permis de m'installer là bas en essayant toutes fois de garder le contact avec le Cameroun." Ce qui lui permettra de mettre au point, avec d'autres, ce projet de colloque international qui s'est achevé le 6 novembre dernier. Et pour marquer son attachement à sa terre natale, il rechigne depuis à la nationalité de son pays d'accueil, profitant d'une disposition de la loi qui ne l'y contraint guère.
L'œil ainsi rivé sur son pays, il jette un regard sans concession : "sur l'enseignement supérieur, je constate un changement important en termes de quantité et de qualité. Les universitaires sont de qualité. S'il y a certes des progrès, de nombreuses difficultés demeurent notamment au plan des infrastructures d'accueil". Et compte développer d'autres synergies dans le sens de ce colloque international. Une volonté d'apporter quelque chose qui puise sans doute sa racine dans le fait que grâce à ses parents fonctionnaires, il a été aux quatre coins du Cameroun.
Mais en attendant, il savoure l'instant. Après une expérience à l'Université de la Réunion (1999-2003), il s'est installé dans le Vaucluse au Sud de la France. Pour longtemps ? "Je ne sais pas, mais je suis heureux ici où il y a beaucoup à faire sur le plan administratif et de la recherche". Entre le vélo, les sonorités camerounaises et le jazz qui constituent ses loisirs, il trouve aussi du temps pour sa petite fille qui aura bientôt deux ans et qui fait son bonheur.
Parfait Tabapsi
http://www.quotidienmutations.info/mutations/nov08/1227539599.php
L’Institut Confucius cherche sa voie
Les administrateurs se penchent sur la feuille de route avant le rendez-vous de la Chine au mois de décembre 2008.
Le professeur Paul Gérard Pougoué, vice-Recteur de l’université de Yaoundé II, a présidé le 20 novembre 2008, les travaux préparatoire du conseil d’administration paritaire de l’Institut Confucius de l’université de Yaoundé II. En plus de l’examen du rapport d’activité et de l’adoption du budget 2008, les administrateurs ont mis un point d’honneur sur l’élaboration du cahier de charges et des doléances devant irriguer leur participation à l’Assemblée générale des Instituts Confucius dont les assises sont prévues pour le mois de décembre prochain en Chine. “ C’est maintenant que l’Institut va rentrer dans sa phase opérationnelle. Les jalons que nous sommes amenés à poser doivent permettre d’aller au-delà de l’enseignement de la langue chinoise ”, relève le professeur Paul Gérard Pougoué. Il ne cache pas sa volonté de voir le jeune Institut Confucius rayonner, en se dotant d’une personnalité à l’échelle internationale. La réalisation des objectifs passe par l’élaboration et la mise en œuvre d’activités éducatives et culturelles sur une base équilibrée.
A en croire le Pr. Narcisse Mouelle Kombi, le directeur de l’Iric, le conclave est d’une importance capitale. “ Il s’agit de la 1ère réunion préparatoire du genre qui se tient à l’Institut après un an de fonction au Cameroun. Il s’agit d’en élaborer les fondamentaux, si nous voulons asseoir l’Institut sur des bases solides ”, explique-t-il.
C’est le 9 août 2007 que l’Institut Confucius de l’université de Yaoundé II, voit le jour, à la faveur de la signature de la convention cadre entre l’université Normale de Zhejiang (Unz) et l’université de Yaoundé II. Son inauguration a eu lieu le 9 novembre 2007 à l’Iric, sous la double présidence du ministre de l’Enseignement supérieur et du vice-président du Conseil international de promotion de la langue chinoise (Hamban). L’Institut Confucius offre quatre types de cours aux apprenants de la langue chinoise : le chinois général, le chinois des affaires (commercial), le chinois médical et le centre d’auto apprentissage.
Tout commence en décembre 1996 avec l’implantation au centre de l’Iric, d’un centre d’apprentissage de langue chinoise. Alors qu’il devient opérationnel un an plus tard, il est d’abord ouvert aux seuls étudiants et stagiaires diplomatiques de l’Iric. En 2001, le centre est d’accès au grand public. Son érection en Institut Confucius, fait du Cameroun, le premier pays à en posséder un dans l’Afrique noire francophone. A ce jour, près de 900 personnes issues d’horizons professionnels divers y ont reçu une formation en langue.
Par Souley ONOHIOLO
http://www.lemessager.net/details_articles.php?code=143&code_art=25690
Le professeur Paul Gérard Pougoué, vice-Recteur de l’université de Yaoundé II, a présidé le 20 novembre 2008, les travaux préparatoire du conseil d’administration paritaire de l’Institut Confucius de l’université de Yaoundé II. En plus de l’examen du rapport d’activité et de l’adoption du budget 2008, les administrateurs ont mis un point d’honneur sur l’élaboration du cahier de charges et des doléances devant irriguer leur participation à l’Assemblée générale des Instituts Confucius dont les assises sont prévues pour le mois de décembre prochain en Chine. “ C’est maintenant que l’Institut va rentrer dans sa phase opérationnelle. Les jalons que nous sommes amenés à poser doivent permettre d’aller au-delà de l’enseignement de la langue chinoise ”, relève le professeur Paul Gérard Pougoué. Il ne cache pas sa volonté de voir le jeune Institut Confucius rayonner, en se dotant d’une personnalité à l’échelle internationale. La réalisation des objectifs passe par l’élaboration et la mise en œuvre d’activités éducatives et culturelles sur une base équilibrée.
A en croire le Pr. Narcisse Mouelle Kombi, le directeur de l’Iric, le conclave est d’une importance capitale. “ Il s’agit de la 1ère réunion préparatoire du genre qui se tient à l’Institut après un an de fonction au Cameroun. Il s’agit d’en élaborer les fondamentaux, si nous voulons asseoir l’Institut sur des bases solides ”, explique-t-il.
C’est le 9 août 2007 que l’Institut Confucius de l’université de Yaoundé II, voit le jour, à la faveur de la signature de la convention cadre entre l’université Normale de Zhejiang (Unz) et l’université de Yaoundé II. Son inauguration a eu lieu le 9 novembre 2007 à l’Iric, sous la double présidence du ministre de l’Enseignement supérieur et du vice-président du Conseil international de promotion de la langue chinoise (Hamban). L’Institut Confucius offre quatre types de cours aux apprenants de la langue chinoise : le chinois général, le chinois des affaires (commercial), le chinois médical et le centre d’auto apprentissage.
Tout commence en décembre 1996 avec l’implantation au centre de l’Iric, d’un centre d’apprentissage de langue chinoise. Alors qu’il devient opérationnel un an plus tard, il est d’abord ouvert aux seuls étudiants et stagiaires diplomatiques de l’Iric. En 2001, le centre est d’accès au grand public. Son érection en Institut Confucius, fait du Cameroun, le premier pays à en posséder un dans l’Afrique noire francophone. A ce jour, près de 900 personnes issues d’horizons professionnels divers y ont reçu une formation en langue.
Par Souley ONOHIOLO
http://www.lemessager.net/details_articles.php?code=143&code_art=25690
Martin Oyono : «La qualité de la formation universitaire a préoccupée les parlementaires»
Le député Rdpc de l’Océan revient sur le passage des ministres en charge de l’éducation samedi dernier.
Quelles ont été les préoccupations des députés samedi 22 novembre 2008 face aux ministres en charge de l’éducation ?
Pour ce qui est du ministère de l’Enseignement supérieur, les préoccupations ont porté essentiellement sur la préservation de la paix et la cohésion sociale dans nos universités, les conditions de travail des enseignants du supérieur, la création des universités d’Etat et la spécialisation des formations universitaires.
La dernière préoccupation qui concerne la spécialisation est partie du fait qu’il y a un certain nombre de projets structurants comme les projets d’exploitation minières et la construction des barrages qui vont être lancés. Les députés voulaient savoir s’il sera possible de disposer de la main d’œuvre nécessaire. L’inquiétude est d’autant plus justifiée que lors de la construction du Pipe line, on a été obligé d’importer la main d’oeuvre.
La qualité de la formation universitaire a également préoccupée les députés. Les commissaires ont reçu les assurances du ministre Fame Ndongo quant à l’application du système Licence-Master-Doctorat. Il s’est également expliqué sur les mesures prises pour l’amélioration des conditions de travail des enseignants et l’augmentation de leurs revenus. Dans l’ensemble, on a noté un cadrage du budget qui répond aux problèmes posés dans ce secteur.
Le ministre des Enseignements secondaires a également fait un grand effort de cadrage de son budget. C’est vrai que Louis Bapes Bapes s’est plaint du fait que le budget alloué à son département ministériel a baissé, mais on a noté avec satisfaction que les 2/3 de son budget sont consacrés au paiement des salaires. Pour ce qui est du ministère de l’Education de base, on a relevé le manque de maîtrise de la cartographie scolaire, ce qui donne l’impression d’un saupoudrage. Haman Adama a été particulièrement interpellée sur la question des temporaires et des frais exorbitants consacrés à la fabrication des diplômes. On consacre pratiquement 11 milliards pour la fabrication de 5 millions de diplômes.
Comment appréciez-vous la qualité des propositions des membres du gouvernement pour la défense de leurs budgets jusqu’ici ?
Comme nous le savons tous, le budget que le gouvernement nous propose est en augmentation. Avant la fin de la session, on aimerait bien avoir des explications du gouvernement par rapport à la crise financière et l’impact qu’elle peut avoir sur les recettes budgétaires. Je note également un mauvais taux d’exécution du budget 2008 qui est d’environ 60% dans l’ensemble. Il faut que le gouvernement nous renseigne sur le sort des 40% du budget qui n’ont pas encore été exécutés. A ce niveau il faut déplorer les lourdeurs observées dans les opérations de passation des marchés. Celles-ci mettent pratiquement 6 à 8 mois et on se retrouve parfois à attribuer des marchés de travaux publics par exemple au mois de septembre, qui correspond à la période des pluies et du coup la réalisation de ces projets devient difficile. J’observe de manière générale que les ministres défendent bien leurs budgets. C’est vrai qu’il y a une minorité qui donne l’impression de ne pas y comprendre grand-chose.
Écrit par Innocent B. Ngoumgang
http://www.lejourquotidien.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1627&Itemid=75
Quelles ont été les préoccupations des députés samedi 22 novembre 2008 face aux ministres en charge de l’éducation ?
Pour ce qui est du ministère de l’Enseignement supérieur, les préoccupations ont porté essentiellement sur la préservation de la paix et la cohésion sociale dans nos universités, les conditions de travail des enseignants du supérieur, la création des universités d’Etat et la spécialisation des formations universitaires.
La dernière préoccupation qui concerne la spécialisation est partie du fait qu’il y a un certain nombre de projets structurants comme les projets d’exploitation minières et la construction des barrages qui vont être lancés. Les députés voulaient savoir s’il sera possible de disposer de la main d’œuvre nécessaire. L’inquiétude est d’autant plus justifiée que lors de la construction du Pipe line, on a été obligé d’importer la main d’oeuvre.
La qualité de la formation universitaire a également préoccupée les députés. Les commissaires ont reçu les assurances du ministre Fame Ndongo quant à l’application du système Licence-Master-Doctorat. Il s’est également expliqué sur les mesures prises pour l’amélioration des conditions de travail des enseignants et l’augmentation de leurs revenus. Dans l’ensemble, on a noté un cadrage du budget qui répond aux problèmes posés dans ce secteur.
Le ministre des Enseignements secondaires a également fait un grand effort de cadrage de son budget. C’est vrai que Louis Bapes Bapes s’est plaint du fait que le budget alloué à son département ministériel a baissé, mais on a noté avec satisfaction que les 2/3 de son budget sont consacrés au paiement des salaires. Pour ce qui est du ministère de l’Education de base, on a relevé le manque de maîtrise de la cartographie scolaire, ce qui donne l’impression d’un saupoudrage. Haman Adama a été particulièrement interpellée sur la question des temporaires et des frais exorbitants consacrés à la fabrication des diplômes. On consacre pratiquement 11 milliards pour la fabrication de 5 millions de diplômes.
Comment appréciez-vous la qualité des propositions des membres du gouvernement pour la défense de leurs budgets jusqu’ici ?
Comme nous le savons tous, le budget que le gouvernement nous propose est en augmentation. Avant la fin de la session, on aimerait bien avoir des explications du gouvernement par rapport à la crise financière et l’impact qu’elle peut avoir sur les recettes budgétaires. Je note également un mauvais taux d’exécution du budget 2008 qui est d’environ 60% dans l’ensemble. Il faut que le gouvernement nous renseigne sur le sort des 40% du budget qui n’ont pas encore été exécutés. A ce niveau il faut déplorer les lourdeurs observées dans les opérations de passation des marchés. Celles-ci mettent pratiquement 6 à 8 mois et on se retrouve parfois à attribuer des marchés de travaux publics par exemple au mois de septembre, qui correspond à la période des pluies et du coup la réalisation de ces projets devient difficile. J’observe de manière générale que les ministres défendent bien leurs budgets. C’est vrai qu’il y a une minorité qui donne l’impression de ne pas y comprendre grand-chose.
Écrit par Innocent B. Ngoumgang
http://www.lejourquotidien.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1627&Itemid=75
Enseignement supérieur : 4 milliards pour augmenter les primes des enseignants
Le ministre Jacques Fame Ndongo a obtenu l’aval de la commission des Finances et du Budget samedi dernier.
La journée de samedi 22 novembre a été consacrée au passage des ministres en charge de l’éducation devant les députés membres de la commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale. Les ministres de l’Education de base (Minedub), des Enseignements secondaires (Minesec), de l’Enseignement supérieur (Minesup) et de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique (Mineresi) ont ainsi à tour de rôle, défendu leur budget pour l’exercice 2009.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, a obtenu l’aval des membres de la commission pour l’exécution dès janvier 2009, de la phase II du programme triennal pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants du supérieur. Pour y parvenir, le ministère des Finances a accordé la somme de 4 108 820 000 de Fcfa dans le budget 2009 du Minesup. Cet argent sera réparti en deux rubriques. La première qui sera financée à hauteur de 253 100 000 Fcfa concerne la revalorisation de la prime de recherche, prise en charge semestriellement dans les subventions de fonctionnement des universités d’Etat. La seconde rubrique va être financée à hauteur de 3 855 720 000 Fcfa et servira à payer les primes d’enseignement supérieur et de technicité, intégrées directement dans les salaires.
Dans la matinée de samedi, Haman Adama de l’Education de base et Louis Bapes des Enseignements secondaires sont passés présenter leurs projets pour 2009, qui concernent essentiellement l’équipement des établissements scolaires en bâtiments et tables-bancs. Il est ainsi prévu d’améliorer l’accès à l’enseignement primaire par la construction de 1 800 salles de classe, de la réhabilitation de 300 écoles et l’acquisition de 64 800 tables-bancs. Le renforcement des effectifs d’instituteurs se poursuivra avec la tranche annuelle du programme de contractualisation de 5 500 maîtres de parents et diplômés des Enieg. Au niveau de l’enseignement secondaire général, il est prévu, entre autres, la construction de 400 nouvelles salles de classe ordinaires, 100 salles de dessin et de technologie, 60 laboratoires, 50 blocs administratifs, 32 infirmeries, 34 logements d’astreinte et 30 canines secondaires.
Écrit par Innocent B. Ngoumgang
http://www.lejourquotidien.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1629&Itemid=75
La journée de samedi 22 novembre a été consacrée au passage des ministres en charge de l’éducation devant les députés membres de la commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale. Les ministres de l’Education de base (Minedub), des Enseignements secondaires (Minesec), de l’Enseignement supérieur (Minesup) et de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique (Mineresi) ont ainsi à tour de rôle, défendu leur budget pour l’exercice 2009.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, a obtenu l’aval des membres de la commission pour l’exécution dès janvier 2009, de la phase II du programme triennal pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants du supérieur. Pour y parvenir, le ministère des Finances a accordé la somme de 4 108 820 000 de Fcfa dans le budget 2009 du Minesup. Cet argent sera réparti en deux rubriques. La première qui sera financée à hauteur de 253 100 000 Fcfa concerne la revalorisation de la prime de recherche, prise en charge semestriellement dans les subventions de fonctionnement des universités d’Etat. La seconde rubrique va être financée à hauteur de 3 855 720 000 Fcfa et servira à payer les primes d’enseignement supérieur et de technicité, intégrées directement dans les salaires.
Dans la matinée de samedi, Haman Adama de l’Education de base et Louis Bapes des Enseignements secondaires sont passés présenter leurs projets pour 2009, qui concernent essentiellement l’équipement des établissements scolaires en bâtiments et tables-bancs. Il est ainsi prévu d’améliorer l’accès à l’enseignement primaire par la construction de 1 800 salles de classe, de la réhabilitation de 300 écoles et l’acquisition de 64 800 tables-bancs. Le renforcement des effectifs d’instituteurs se poursuivra avec la tranche annuelle du programme de contractualisation de 5 500 maîtres de parents et diplômés des Enieg. Au niveau de l’enseignement secondaire général, il est prévu, entre autres, la construction de 400 nouvelles salles de classe ordinaires, 100 salles de dessin et de technologie, 60 laboratoires, 50 blocs administratifs, 32 infirmeries, 34 logements d’astreinte et 30 canines secondaires.
Écrit par Innocent B. Ngoumgang
http://www.lejourquotidien.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1629&Itemid=75
Raymond Anselme Ebale : Des piges pour arrondir ses fins de mois
Chargé de cours à l’université de Yaoundé I, il dit ne pas pouvoir vivre de son salaire.
Né le 31 août 1964, Ebale Anselme Raymond est aujourd’hui âgé de 44 ans. Marié et père de 5 enfants de 10 à ans, il est enseignant au département d’Histoire à l’Université de Yaoundé I. C’est après la soutenance de sa thèse de doctorat nouveau régime Paris VII en1998 qu’il rentre au pays.
« J’avais pensé que ce que j’avais accumulé ne pouvais pas être nécessaire pour la France ». En novembre 1999, il est recruté comme assistant. Chargé de cours depuis février 2003, il vit dans une maison de deux chambres. Sa fiche de paie indique que son salaire de base était de 160.000 Fcfa. Il fait savoir que l’indice de recrutement d’un assistant qui a le doctorat est de 605.
En 2001, la prime de technicité des assistants est passée à 24000 Fcfa. En 2002, elle passe à 30.000Fcfa. Pour les chargés de cours, cette prime était de 30.000 Fcfa jusqu’en 2002. Elle est passée à 40.000 Fcfa et à 60.000 Fcfa pour les maîtres de conférence et les professeurs de rang magistral. Les enseignants ont actuellement deux types d’avantages : les avantages liés au salaire en tant que fonctionnaire (la prime de technicité et les avantages internes liés à l’Université).
La prime de l’enseignement supérieure a évolué depuis 2006 dans les différentes catégories. Pour les chargés de cours, elle est de 150.000 Fcfa. Si le salaire est calculé selon l’indice de chaque enseignant, Raymond Ebale affirme que ce salaire est très insuffisant pour assurer les besoins d’un enseignant d’université. Avant la revalorisation des salaires d’avril, il avait 188.576 Fcfa comme salaire de base et était à l’indice 785 de la fonction publique. Un adjudant du même indice dans l’armée perçoit 328 001 Fcfa, affirme –t-il. Après l’augmentation des salaires, sa fiche de paie du mois d’août 2008 indique qu’il est à l’indice de grade 870, que son salaire de base est de 232 012. L’indemnité de logement est passée de 16 000 à 46 402, la prime de l’Enseignement supérieur est de 40.000
Au sujet de la proposition de l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur, il explique qu’il s’agit d’une valorisation sur trois ans à compter du mois de janvier. Toutefois, ajoute t-il, rien n’est dit officiellement jusqu’à présent. Pour lui, le problème n’est pas résolu. Tant que l’Etat ne prendra pas des mesures pour que les avantages internes qui relèvent de l’université soient respectés, les enseignant se plaindront toujours. Cette prime de recherche instituées par le chef de l’Etat est semestrielle depuis 2007 et porte sur la direction des mémoires et des thèses (900.000 Fcfa pour une thèse de doctorat, 100.000 pour un mémoire de Dea et 60.000 Fcfa pour la maîtrise. Le président d’un jury de soutenance perçoit 35 000, le directeur du mémoire 35 000 et l’examinateur 25 000. Il précise qu’entre fin juin 2008 et fin novembre les enseignants n’ont rien reçu et que si un enseignant percevait ses primes de recherche en dépit de leur modicité, il ne se plaindrait pas. La preuve, il a à son actif plus d’une trentaine de jurys, dont près de 50 comme simple examinateur, en faisant tout simplement 25 000 par 30 et ainsi de suite, on s’apercevra que l’université lui doit près de 3.5 à 4 millions de francs.
«Au niveau du salaire, nous ne sommes pas satisfaits», dit Raymond Ebalé. Pour arrondir ses fins de mois, il fait des piges. Il est notamment chargé de cours associé à la faculté des sciences sociales de gestion de l’Ucac. Il donne également des cours à l’Institut Siantou Supérieur (25 000 Fcfa l’heure).
Écrit par Jean –Philippe Nguemeta
http://www.lejourquotidien.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1610&Itemid=56
Né le 31 août 1964, Ebale Anselme Raymond est aujourd’hui âgé de 44 ans. Marié et père de 5 enfants de 10 à ans, il est enseignant au département d’Histoire à l’Université de Yaoundé I. C’est après la soutenance de sa thèse de doctorat nouveau régime Paris VII en1998 qu’il rentre au pays.
« J’avais pensé que ce que j’avais accumulé ne pouvais pas être nécessaire pour la France ». En novembre 1999, il est recruté comme assistant. Chargé de cours depuis février 2003, il vit dans une maison de deux chambres. Sa fiche de paie indique que son salaire de base était de 160.000 Fcfa. Il fait savoir que l’indice de recrutement d’un assistant qui a le doctorat est de 605.
En 2001, la prime de technicité des assistants est passée à 24000 Fcfa. En 2002, elle passe à 30.000Fcfa. Pour les chargés de cours, cette prime était de 30.000 Fcfa jusqu’en 2002. Elle est passée à 40.000 Fcfa et à 60.000 Fcfa pour les maîtres de conférence et les professeurs de rang magistral. Les enseignants ont actuellement deux types d’avantages : les avantages liés au salaire en tant que fonctionnaire (la prime de technicité et les avantages internes liés à l’Université).
La prime de l’enseignement supérieure a évolué depuis 2006 dans les différentes catégories. Pour les chargés de cours, elle est de 150.000 Fcfa. Si le salaire est calculé selon l’indice de chaque enseignant, Raymond Ebale affirme que ce salaire est très insuffisant pour assurer les besoins d’un enseignant d’université. Avant la revalorisation des salaires d’avril, il avait 188.576 Fcfa comme salaire de base et était à l’indice 785 de la fonction publique. Un adjudant du même indice dans l’armée perçoit 328 001 Fcfa, affirme –t-il. Après l’augmentation des salaires, sa fiche de paie du mois d’août 2008 indique qu’il est à l’indice de grade 870, que son salaire de base est de 232 012. L’indemnité de logement est passée de 16 000 à 46 402, la prime de l’Enseignement supérieur est de 40.000
Au sujet de la proposition de l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur, il explique qu’il s’agit d’une valorisation sur trois ans à compter du mois de janvier. Toutefois, ajoute t-il, rien n’est dit officiellement jusqu’à présent. Pour lui, le problème n’est pas résolu. Tant que l’Etat ne prendra pas des mesures pour que les avantages internes qui relèvent de l’université soient respectés, les enseignant se plaindront toujours. Cette prime de recherche instituées par le chef de l’Etat est semestrielle depuis 2007 et porte sur la direction des mémoires et des thèses (900.000 Fcfa pour une thèse de doctorat, 100.000 pour un mémoire de Dea et 60.000 Fcfa pour la maîtrise. Le président d’un jury de soutenance perçoit 35 000, le directeur du mémoire 35 000 et l’examinateur 25 000. Il précise qu’entre fin juin 2008 et fin novembre les enseignants n’ont rien reçu et que si un enseignant percevait ses primes de recherche en dépit de leur modicité, il ne se plaindrait pas. La preuve, il a à son actif plus d’une trentaine de jurys, dont près de 50 comme simple examinateur, en faisant tout simplement 25 000 par 30 et ainsi de suite, on s’apercevra que l’université lui doit près de 3.5 à 4 millions de francs.
«Au niveau du salaire, nous ne sommes pas satisfaits», dit Raymond Ebalé. Pour arrondir ses fins de mois, il fait des piges. Il est notamment chargé de cours associé à la faculté des sciences sociales de gestion de l’Ucac. Il donne également des cours à l’Institut Siantou Supérieur (25 000 Fcfa l’heure).
Écrit par Jean –Philippe Nguemeta
http://www.lejourquotidien.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1610&Itemid=56
Universités d’Etat : Vacations, bourses, commerce…
Comment les enseignants se débrouillent pour joindre les deux bouts.
Pierre Meukam est clair. Si aujourd’hui il roule en Mercedes, ce n’est pas grâce à son salaire d’enseignant. Pour ce maître des conférences, enseignant à l’École nationale supérieure polytechnique de Yaoundé, le salaire des enseignants d’universités au Cameroun est insuffisant.
« Si je me contentais de mon salaire, je n’aurais jamais acheté ma voiture. Même comme j’ai le grade le plus élevé dans l’enseignement. C’est après avoir obtenu une bourse de recherche en Italie que j’ai acheté mon véhicule», affirme l’enseignant. En effet, en 2000, il a bénéficié d’un projet de l’International centre of theoritical physics (Ictp) financé par l’Unesco et l’Etat italien. « C’était un projet de recherche de 270 jours qui s’étalait sur six ans. Chaque séjour en Italie durait 90 jours. Le bénéficiaire était logé, nourri et avait une bourse de recherche », explique-t-il. Aujourd’hui, pour joindre les deux bouts, Pierre Meukam gère un projet de l’Agence universitaire de la francophonie.
Comme Pierre Meukam, ils sont nombreux, ces enseignants qui arrondissent les fins du mois par les bourses et projets de recherche financés par les organismes internationaux et la coopération internationale.
Une autre méthode pour joindre les deux bouts, c’est l’intégration dans l’administration camerounaise. Ils sont également nombreux, les enseignants qui, parallèlement à leurs tâches à l’université, sont en service dans des départements ministériels. D’après les enseignants, c’est la méthode la plus souhaitée et la plus recherchée par les enseignants. Conséquence, l’enseignement en prend un coup. « Le taux de diversion des enseignants est assez élevé. Il y a des professeurs d’université qui bataillent simplement pour être nommé chef de service dans un département ministériel où les autres chefs de service sont titulaires d’un baccalauréat. Simplement parce qu’ils veulent joindre les deux bouts, parce qu’ils veulent aller en mission et bénéficier des frais y afférant. Et c’est l’enseignement qui prend de l’eau », indique Moïse Moupou, enseignant au département de géographie de l’Université de Yaoundé I.
A côté de cela, il faut ajouter les heures supplémentaires, les vacations dans les universités privées, les consultations à titre d’expert et même les activités commerciales. « J’ai des collègues qui sont propriétaires de mini cités ou encore promoteur d’Ong », indique Pierre Meukam.
Écrit par Beaugas-Orain Djoyum
http://www.lejourquotidien.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1611&Itemid=56
Pierre Meukam est clair. Si aujourd’hui il roule en Mercedes, ce n’est pas grâce à son salaire d’enseignant. Pour ce maître des conférences, enseignant à l’École nationale supérieure polytechnique de Yaoundé, le salaire des enseignants d’universités au Cameroun est insuffisant.
« Si je me contentais de mon salaire, je n’aurais jamais acheté ma voiture. Même comme j’ai le grade le plus élevé dans l’enseignement. C’est après avoir obtenu une bourse de recherche en Italie que j’ai acheté mon véhicule», affirme l’enseignant. En effet, en 2000, il a bénéficié d’un projet de l’International centre of theoritical physics (Ictp) financé par l’Unesco et l’Etat italien. « C’était un projet de recherche de 270 jours qui s’étalait sur six ans. Chaque séjour en Italie durait 90 jours. Le bénéficiaire était logé, nourri et avait une bourse de recherche », explique-t-il. Aujourd’hui, pour joindre les deux bouts, Pierre Meukam gère un projet de l’Agence universitaire de la francophonie.
Comme Pierre Meukam, ils sont nombreux, ces enseignants qui arrondissent les fins du mois par les bourses et projets de recherche financés par les organismes internationaux et la coopération internationale.
Une autre méthode pour joindre les deux bouts, c’est l’intégration dans l’administration camerounaise. Ils sont également nombreux, les enseignants qui, parallèlement à leurs tâches à l’université, sont en service dans des départements ministériels. D’après les enseignants, c’est la méthode la plus souhaitée et la plus recherchée par les enseignants. Conséquence, l’enseignement en prend un coup. « Le taux de diversion des enseignants est assez élevé. Il y a des professeurs d’université qui bataillent simplement pour être nommé chef de service dans un département ministériel où les autres chefs de service sont titulaires d’un baccalauréat. Simplement parce qu’ils veulent joindre les deux bouts, parce qu’ils veulent aller en mission et bénéficier des frais y afférant. Et c’est l’enseignement qui prend de l’eau », indique Moïse Moupou, enseignant au département de géographie de l’Université de Yaoundé I.
A côté de cela, il faut ajouter les heures supplémentaires, les vacations dans les universités privées, les consultations à titre d’expert et même les activités commerciales. « J’ai des collègues qui sont propriétaires de mini cités ou encore promoteur d’Ong », indique Pierre Meukam.
Écrit par Beaugas-Orain Djoyum
http://www.lejourquotidien.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1611&Itemid=56
Une condition en pleine dégradation
Les enseignants accumulent de nombreuses frustrations dues à des conditions de vie et de travail sans cesse médiocres.
En juillet 1984, le bulletin de solde d’un chargé de cours à l’université de Yaoundé I, classé à l’échelon 2 indice 785, marquait comme net à percevoir 461.664 Fcfa. En mai 1995, au lendemain de la sévère réduction des salaires intervenue en 1994, le même enseignant, étant passé au 6ème échelon, indice 1051, percevait 195.736 Fcfa.
A cet enseignant, il a fallu traverser toutes les catégories et atteindre le grade le plus élevé (professeur titulaire, indice 1400) pour percevoir, à la veille de sa mise à la retraite, la somme de 540.000 Fcfa.
Un chargé de cours, plus jeune, classé à l’échelon 3 indice 870, a présenté son bulletin de solde pour le mois d’août 2008. Le net à percevoir, qui y est inscrit, s’élève à 333.471 Fcfa, comme pour dire que la revalorisation des salaires intervenue en avril 2008 n’a pas tellement amélioré les choses.
Afin de donner la mesure de cette situation dramatique, les enseignants à l’origine de la grève récente avaient vite fait de procéder aux comparaisons : « Un assistant en début de carrière gagne 600.000 Fcfa au Sénégal. Ici, l’enseignant le plus ancien au grade le plus élevé ne gagne même pas cette somme», avait commenté Innocent Futcha.
La condition des enseignants d’université n’arrête pas de se dégrader. Au-delà de la baisse des salaires, il y le prestige du corps qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Hubert Mono Ndjana dit avoir dirigé 5 chercheurs aujourd’hui titulaires de doctorat et un nombre incalculable d’étudiants titulaires de diplômes d’études approfondies et tout cela dans des conditions ubuesques : « Je n’ai pas de bureau, je reçois des étudiants sur le capot de ma voiture. C’est très dégradant».
Comme l’explique l’enseignant de philosophie, l’incidence immédiate de la dévalorisation de l’enseignant d’université est l’auto - déconsidération de l’enseignant. Ce qui entraîne une souillure dans la relation avec l’étudiant : « L’enseignant sait que l’institution le méprise. A partir de ce moment-là, il se dit aussi que l’étudiant sait qu’il est méprisé, donc qu’il ne mérite que le mépris. Voilà pourquoi il développe des comportements d’indignité».
Écrit par Maurice Simo Djom
http://www.lejourquotidien.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1612&Itemid=56
En juillet 1984, le bulletin de solde d’un chargé de cours à l’université de Yaoundé I, classé à l’échelon 2 indice 785, marquait comme net à percevoir 461.664 Fcfa. En mai 1995, au lendemain de la sévère réduction des salaires intervenue en 1994, le même enseignant, étant passé au 6ème échelon, indice 1051, percevait 195.736 Fcfa.
A cet enseignant, il a fallu traverser toutes les catégories et atteindre le grade le plus élevé (professeur titulaire, indice 1400) pour percevoir, à la veille de sa mise à la retraite, la somme de 540.000 Fcfa.
Un chargé de cours, plus jeune, classé à l’échelon 3 indice 870, a présenté son bulletin de solde pour le mois d’août 2008. Le net à percevoir, qui y est inscrit, s’élève à 333.471 Fcfa, comme pour dire que la revalorisation des salaires intervenue en avril 2008 n’a pas tellement amélioré les choses.
Afin de donner la mesure de cette situation dramatique, les enseignants à l’origine de la grève récente avaient vite fait de procéder aux comparaisons : « Un assistant en début de carrière gagne 600.000 Fcfa au Sénégal. Ici, l’enseignant le plus ancien au grade le plus élevé ne gagne même pas cette somme», avait commenté Innocent Futcha.
La condition des enseignants d’université n’arrête pas de se dégrader. Au-delà de la baisse des salaires, il y le prestige du corps qui n’est plus que l’ombre de lui-même. Hubert Mono Ndjana dit avoir dirigé 5 chercheurs aujourd’hui titulaires de doctorat et un nombre incalculable d’étudiants titulaires de diplômes d’études approfondies et tout cela dans des conditions ubuesques : « Je n’ai pas de bureau, je reçois des étudiants sur le capot de ma voiture. C’est très dégradant».
Comme l’explique l’enseignant de philosophie, l’incidence immédiate de la dévalorisation de l’enseignant d’université est l’auto - déconsidération de l’enseignant. Ce qui entraîne une souillure dans la relation avec l’étudiant : « L’enseignant sait que l’institution le méprise. A partir de ce moment-là, il se dit aussi que l’étudiant sait qu’il est méprisé, donc qu’il ne mérite que le mépris. Voilà pourquoi il développe des comportements d’indignité».
Écrit par Maurice Simo Djom
http://www.lejourquotidien.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1612&Itemid=56
Les enseignants accusent le ministère des Finances
Le dossier de revalorisation de leurs primes y aurait été bloqué pendant plus d’un an.
Du 10 au 16 novembre derniers, le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) a organisé « une grève d’avertissement » dans l’ensemble des 6 universités d’Etat.
Les syndicalistes manifestaient ainsi leur mécontentement suite au silence du ministre des Finances concernant la mise en œuvre des phases II et III du programme triennal 2001-2004. Du nom de ce cadre de travail conçu de commun accord entre le Synes et la tutelle entre 1999 et 2001, en vue de l’amélioration des conditions de travail et de vie des enseignants. C’est dans ce cadre que le chef de l’Etat avait signé en 2001 des décrets rééchelonnant la grille indiciaire et revalorisant les primes d’enseignement supérieur, de technicité et de recherche.
L’objectif poursuivi par cette opération étant de limiter la fuite des cerveaux, voire d’inciter les enseignants exilés à retourner au pays.
Par correspondance en date du 8 juin 2007, le Sgpr, a instruit le Ministre de l’Enseignement supérieur, à travers le premier ministre, de « faire le point sur les dispositions prises ou celles envisagées en vue de la mise en œuvre des phases II et III du programme triennal ».
Le 23 octobre 2007, le ministre de l’enseignement supérieur réunit le comité ad hoc chargé du suivi du programme triennal. Les résultats desdits travaux sont transmis au ministre des Finances. Ce dernier devait simplement « soumettre à la haute hiérarchie, pour appréciation, un rapport de soutenabilité budgétaire de la proposition retenue, assortie de projets de textes. »
Un an plus tard, le rapport est toujours attendu. Dans son préavis de grève, le Synes demande « dans quelle mesure l’inertie dans ce cas précis n’est pas doublée de malveillance puisque le ministre des Finances, dans une conférence qu’il a donné après la revalorisation des salaires d’avril 2008 a induit les Camerounais en erreur, en leur attribuant des salaires largement au-dessus de la réalité. D’où la grève observée du 10 au 15 novembre derniers».
Les enseignants comptent mener des actions d’une telle envergure jusqu’à ce que leurs primes soient revalorisées. Un sondage réalisé par le Synes dispose que 75% des enseignants ne sont pas propriétaires de la maison qu’ils habitent et seuls 1 sur 2 possède une voiture. 81% ne disposent pas d’un micro-ordinateur fourni par l’université. 86% n’ont pas accès à une photocopieuse pour les besoins de service. Les toilettes sont inexistantes pour 45%. Seuls 10% possèdent une ligne téléphonique et 2% à peine sont connectés sur le réseau Internet à partir de leur bureau…
Écrit par Maurice Simo Djom
http://www.lejourquotidien.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1613&Itemid=56
Du 10 au 16 novembre derniers, le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes) a organisé « une grève d’avertissement » dans l’ensemble des 6 universités d’Etat.
Les syndicalistes manifestaient ainsi leur mécontentement suite au silence du ministre des Finances concernant la mise en œuvre des phases II et III du programme triennal 2001-2004. Du nom de ce cadre de travail conçu de commun accord entre le Synes et la tutelle entre 1999 et 2001, en vue de l’amélioration des conditions de travail et de vie des enseignants. C’est dans ce cadre que le chef de l’Etat avait signé en 2001 des décrets rééchelonnant la grille indiciaire et revalorisant les primes d’enseignement supérieur, de technicité et de recherche.
L’objectif poursuivi par cette opération étant de limiter la fuite des cerveaux, voire d’inciter les enseignants exilés à retourner au pays.
Par correspondance en date du 8 juin 2007, le Sgpr, a instruit le Ministre de l’Enseignement supérieur, à travers le premier ministre, de « faire le point sur les dispositions prises ou celles envisagées en vue de la mise en œuvre des phases II et III du programme triennal ».
Le 23 octobre 2007, le ministre de l’enseignement supérieur réunit le comité ad hoc chargé du suivi du programme triennal. Les résultats desdits travaux sont transmis au ministre des Finances. Ce dernier devait simplement « soumettre à la haute hiérarchie, pour appréciation, un rapport de soutenabilité budgétaire de la proposition retenue, assortie de projets de textes. »
Un an plus tard, le rapport est toujours attendu. Dans son préavis de grève, le Synes demande « dans quelle mesure l’inertie dans ce cas précis n’est pas doublée de malveillance puisque le ministre des Finances, dans une conférence qu’il a donné après la revalorisation des salaires d’avril 2008 a induit les Camerounais en erreur, en leur attribuant des salaires largement au-dessus de la réalité. D’où la grève observée du 10 au 15 novembre derniers».
Les enseignants comptent mener des actions d’une telle envergure jusqu’à ce que leurs primes soient revalorisées. Un sondage réalisé par le Synes dispose que 75% des enseignants ne sont pas propriétaires de la maison qu’ils habitent et seuls 1 sur 2 possède une voiture. 81% ne disposent pas d’un micro-ordinateur fourni par l’université. 86% n’ont pas accès à une photocopieuse pour les besoins de service. Les toilettes sont inexistantes pour 45%. Seuls 10% possèdent une ligne téléphonique et 2% à peine sont connectés sur le réseau Internet à partir de leur bureau…
Écrit par Maurice Simo Djom
http://www.lejourquotidien.info/index.php?option=com_content&task=view&id=1613&Itemid=56
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