vendredi 16 janvier 2009

Rentrée émiettée à l’Université de Maroua

Jeudi 15 janvier restera une date historique pour la première cuvée des pensionnaires de l’Ecole normale supérieure (Ens) de Maroua. Le ministre de l’Enseignement supérieur Jacques Fames Ndongo a dispensé le premier cours magistral dans une salle accordée à l’»Université des grandes ambitions». Le début effectif des cours a été fort apprécié par la communauté éducative et universitaire qui voit enfin la locomotive Ecole normale supérieure de Maroua sur les rails. «Qui l’aurait cru. C’est en quelque sorte le point d’achèvement pour nous les élites de Maroua», lâche dans la foule Adama Yassifou, élite de Maroua et délégué régional des Domaines et des affaires foncières. Pour la circonstance, toute la crème des responsables récemment nommés ainsi qu’une bonne brochette d’enseignants nouvellement recrutés ont fait le déplacement de la métropole de l’Extrême-Nord. La cour du rectorat s’est avérée très étroite pour contenir non seulement ce beau monde mais aussi la foultitude d’étudiants qui venaient ainsi démarrer leur formation, pour deux années (second cycle) ou pour trois ans (premier cycle).
Les enseignants ont dispensé des cours dans sept sites sur les huit qui abritent les salles de classe de l’Ens de Maroua. Ce qui est un signal fort du démarrage effectif des cours. Le premier arrêt a conduit Jacques Fame Ndongo en compagnie du président du conseil d’administration, du recteur de l’Université de Maroua, du secrétaire général, du directeur de l’Ens, du gouverneur de la région et quelques enseignants à l’Institut pour la recherche et le développement agricole de Maroua. Ici, une dizaine de laboratoires savamment curés serviront d’ateliers aux étudiants de filières scientifiques. C’est véritablement dans la salle dite de 400 places de Pitoaré que les cours ont commencé. Des centaines d’étudiants suivent assidûment le cours de géographie. Le Minesup a pu se rendre compte de l’effectivité du premier cours d’initiation à l’analyse topographique, géologique et cartographique.

Fame Ndongo rassure
La troisième étape conduira la délégation ministérielle à l’Ecole technique d’agriculture de Maroua où le Pr. Benoît Loura, vice recteur chargé du contrôle et de l’évaluation dispense lui-même le cours de chimie aux étudiants de première année du premier cycle dans l’une des salles affrétées pour l’Ens. Autre site, autre ambiance, c’est dans la salle polyvalente du lycée classique et moderne où une centaine d’étudiants suivent assidûment le cours de langue anglaise. Même ambiance de rentrée effective et de dispensation dans quatre salles de l’Enieg, au lycée bilingue ou au centre national de formation zootechnique et halieutique qui doit abriter deux salles de cours. Une satisfaction générale se lisait sur les visages aussi bien de la délégation de Jacques Fame Ndongo que des étudiants et enseignants. «Le train est définitivement en marche. On peut le constater sans risque de se tromper. Tous les enseignants sont là ainsi que des professeurs de rang magistral qui vont nous prêter main-forte pendant un temps avant de partir», clame Sali Babani, un enseignant à l’Ens de Maroua.
«Vous avez constaté que nous avons des salles de classe en nombre suffisant. Le directeur de l’Ecole normale nous a dit ce matin que nous avons 12 000 places disponibles alors que nous avons seulement 7 152 étudiants. Vous avez également constaté qu’aucun étudiant ne dort à la belle étoile. Le resto sera bientôt disponible puisque les travaux sont en cours de finition. Il y aura aussi un car acheté par l’Université qui va transporter les étudiants d’un coin à un autre», tente de rassurer le Pr. Jacques Fame Ndongo.

Par Jacques KALDAOUSSA
Le 16-01-2009

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