Une installation anarchique du système d'électricité serait à l'origine de l'incendie déclenché dans la nuit de samedi dernier.
A partir du carrefour de l'Essec au lieu dit "Ange Raphaël", on aperçoit une longue colonne de feu et de fumée, qui perce la nuit noire dans le quartier Cité Sic. Située à quelque 500 mètres en face de l'entrée principale de l'Université de Douala, la mini-cité sans nom mais baptisée "Arnaque City" par les étudiants locataires s'est transformée en un grand braisier. "J'étais couchée dans ma chambre située au premier étage lorsqu'autour de 21h, une de mes voisine a hurlé mon nom et ceux des autres locataires, nous demandant de sortir de toute urgence de la cité à cause de l'incendie qui vient de se déclencher. J'ai vu la fumée qui se dégageait de la télévision. Je n'ai même pas eu le temps de ramasser mes diplômes et ceux de mes deux sœurs qui sont restés dans le feu. Mon Dieu, qu'allons-nous devenir ?", s'interroge assise à même le sol Carine Wache, étudiante en troisième année de Droit, inconsolable. Pendant ce temps, la longue colonne de feu continue de dévorer allègrement le premier étage. Debouts, plusieurs centaines de riverains et de badauds attirés par les cris de détresse et le feu assistent impuissants à l'avancée des flammes.
Sur l'origine de cet incendie, tous les locataires sont unanimes. Tout serait parti d'un court circuit dans l'installation électrique au premier étage. "C'est une système électrique archaïque et anarchique qui a pris feu avant de se répercuter au compteur. Avec l'aide du vent, le feu s'est propagé très rapidement dans la dizaine des chambres du premier étage", explique un locataire, visiblement hors de lui. C'est sur ces explications, appelé par un locataire, qu'arrivent une dizaine des sapeurs pompiers avec un camion citerne de la 201ème compagnie de Douala, près de 20 mn après le déclenchement de l'incendie. Très rapidement, ils vont déployer leur matériel pour lutter contre le feu.
Subitement, on entend une grande frayeur s'élever de la foule. Un locataire resté dans sa chambre au premier niveau de l'immeuble ouvre la fenêtre de sa chambre pour aider les sapeurs pompiers à poser une longue échelle et grimper dans les chambres : "J'étais resté pour lutter contre le feu. Lorsque la première étincelle s'est déclenchée, j'ai pris mon tournevis testeur pour aller déconnecter le courant à la source. Mais le feu s'était déjà propagé dans la chambre d'un voisin. J'ai cassé trois ou quatre portes des voisins pour fermer les bouteilles de gaz et les mettre hors de portée des flammes. J'ai ensuite ramassé mes diplômes pour les mettre en sécurité chez un voisin en bas. Ce genre de flammes ne m'effraie pas car j'y suis déjà habitué à mon lieu de travail", témoigne calmement, Abis Djague, ancien étudiant devenu employé à Trans Ocean, une entreprise américaine spécialisée dans les plates formes pétrolières aux larges des côtes camerounaises.
Vingt minutes après l'arrivée des sapeurs pompiers, les flammes seront complètement domptées. Au final, aucun dégât humain n'est enregistré. Mais la quasi-totalité des chambres du premier étage sont entièrement calcinées. Vers 22h 30, les locataires vont remonter pour constater les dégâts. Ce qui va déclencher un concert de cris d'horreur. Tous déplorent la perte de leurs diplômes et d'effets personnels. " Tout ceci est arrivé à cause de la cupidité de notre bailleur. Il nous oblige à payer 12 mois de loyer et il fait appel à des bricoleurs pour installer l'électricité", éructe une victime. Thomas Matouke, le bailleur de la mini-cité arrivé entre temps, confessera aux sapeurs pompiers que sa cité n'est pas assurée.
Eric Roland Kongou
http://www.quotidienmutations.info/mutations/nov08/1226937818.php
lundi 17 novembre 2008
Universités d'Etat : Le Synes lève le mot d’ordre
Après la grève diversement observée la semaine dernière, le syndicat appelle les enseignants à reprendre les cours.
Les cours devront reprendre normalement ce lundi 17 novembre 2008 dans les différentes universités d'Etat ayant été touchées par le mot d'ordre de grève lancé le 3 novembre dernier par le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes). Une grève qui a paralysé toute la semaine dernière, du moins partiellement, certains campus à l'instar de Yaoundé I, Douala et Dschang comme nous avons pu le vérifier sur le terrain. Après de multiples perturbations dans les salles et les amphithéâtres dues à l'absence des enseignants, qui avaient décidé de se conformer aux prescriptions du Synes. Son Bureau exécutif national (Ben) a donc invité "les enseignants à reprendre leurs enseignements dès lundi le 17 novembre 2008".
Une décision prise samedi dernier, 15 novembre suite à la réunion extraordinaire visant à "arrêter la stratégie à mettre en oeuvre pour la suite du mouvement de revendications". D'après le secrétaire général du Synes, Innocent Futcha, cette levée vise à "donner à la très haute hiérarchie le temps d'étudier en toute sérénité les propositions enfin soumises à son appréciation et d'annoncer à toute la communauté universitaire dans l'expectative, sa décision par décret".
Pression
Cependant, on est amené à se poser des questions sur l'intérêt de cette grève surtout que, lors de la réunion de concertation le 5 novembre dernier avec le ministre de l'Enseignement supérieur (Minesup), Jacques Fame Ndongo avait clairement indiqué que les revendications du Synes relatives à l'amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants avaient été "transmises à la haute et à la très haute hiérarchie".
"Nous ne sommes pas allés en grève pour que les dossiers soient portés à l'attention de la très haute hiérarchie. Nous sommes allés en grève pour que les phases II et III soient mises en œuvre. Il fallait bien faire comprendre à la hiérarchie que nous étions mécontents et que le fait que le dossier ait été transmis à la présidence de la République uniquement à ce moment-là [lors de la réunion du 5 novembre dernier] était déjà inadmissible.
Compte tenu du fait qu'il s'agissait des instructions données depuis plus d'un an. En outre, le fait que nous ayons constaté à cette réunion que le budget 2009 n'aurait pas pris en compte ces revendications était un motif supplémentaire pour aller en grève", se défend Innocent Futcha.
A en croire le Sg du Synes, cette grève était donc un moyen de pression sur les autorités publiques en vue d'accélérer le processus. Au Synes, on se félicite que les enseignants aient "répondu massivement" à l'appel. Pourtant, le campus de Soa semblait ne pas être concerné par cette "solidarité". Même s'il admet volontiers que le "mouvement n'a pas autant été suivi à Yaoundé II comme ailleurs pour de nombreuses raisons", Innocent Futcha affirme "qu'aucune université n'est restée indifférente au mot de grève". En attendant le mois de février prochain, une date que s'est fixée le Synes pour "évaluer le chemin parcouru et révéler à tous la conduite à tenir", les enseignants ayant rejoint le rang des protestataires devraient renouer avec les cours aujourd'hui.
Patricia Ngo Ngouem
http://www.quotidienmutations.info/mutations/nov08/1226938615.php
Les cours devront reprendre normalement ce lundi 17 novembre 2008 dans les différentes universités d'Etat ayant été touchées par le mot d'ordre de grève lancé le 3 novembre dernier par le Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes). Une grève qui a paralysé toute la semaine dernière, du moins partiellement, certains campus à l'instar de Yaoundé I, Douala et Dschang comme nous avons pu le vérifier sur le terrain. Après de multiples perturbations dans les salles et les amphithéâtres dues à l'absence des enseignants, qui avaient décidé de se conformer aux prescriptions du Synes. Son Bureau exécutif national (Ben) a donc invité "les enseignants à reprendre leurs enseignements dès lundi le 17 novembre 2008".
Une décision prise samedi dernier, 15 novembre suite à la réunion extraordinaire visant à "arrêter la stratégie à mettre en oeuvre pour la suite du mouvement de revendications". D'après le secrétaire général du Synes, Innocent Futcha, cette levée vise à "donner à la très haute hiérarchie le temps d'étudier en toute sérénité les propositions enfin soumises à son appréciation et d'annoncer à toute la communauté universitaire dans l'expectative, sa décision par décret".
Pression
Cependant, on est amené à se poser des questions sur l'intérêt de cette grève surtout que, lors de la réunion de concertation le 5 novembre dernier avec le ministre de l'Enseignement supérieur (Minesup), Jacques Fame Ndongo avait clairement indiqué que les revendications du Synes relatives à l'amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants avaient été "transmises à la haute et à la très haute hiérarchie".
"Nous ne sommes pas allés en grève pour que les dossiers soient portés à l'attention de la très haute hiérarchie. Nous sommes allés en grève pour que les phases II et III soient mises en œuvre. Il fallait bien faire comprendre à la hiérarchie que nous étions mécontents et que le fait que le dossier ait été transmis à la présidence de la République uniquement à ce moment-là [lors de la réunion du 5 novembre dernier] était déjà inadmissible.
Compte tenu du fait qu'il s'agissait des instructions données depuis plus d'un an. En outre, le fait que nous ayons constaté à cette réunion que le budget 2009 n'aurait pas pris en compte ces revendications était un motif supplémentaire pour aller en grève", se défend Innocent Futcha.
A en croire le Sg du Synes, cette grève était donc un moyen de pression sur les autorités publiques en vue d'accélérer le processus. Au Synes, on se félicite que les enseignants aient "répondu massivement" à l'appel. Pourtant, le campus de Soa semblait ne pas être concerné par cette "solidarité". Même s'il admet volontiers que le "mouvement n'a pas autant été suivi à Yaoundé II comme ailleurs pour de nombreuses raisons", Innocent Futcha affirme "qu'aucune université n'est restée indifférente au mot de grève". En attendant le mois de février prochain, une date que s'est fixée le Synes pour "évaluer le chemin parcouru et révéler à tous la conduite à tenir", les enseignants ayant rejoint le rang des protestataires devraient renouer avec les cours aujourd'hui.
Patricia Ngo Ngouem
http://www.quotidienmutations.info/mutations/nov08/1226938615.php
Lancement : Epsi-Ism élargit son offre de formation
Après la première promotion du Bts en action commerciale l'année dernière, le complexe universitaire présente cette année des candidats en Communication d'entreprise.
C'est avec une certaine fierté, matérialisée par un taux de réussite évalué à 75% au Bts en Action commerciale l'année dernière, que les responsables de l'université de l'Eau (constituée par l'Ecole professionnelle supérieure de l'Informatique et l'Institut supérieur Mingole) à Douala ont procédé mardi 07 octobre dernier, au lancement de la nouvelle année académique au sein de cette institution universitaire dont l'existence ne remonte qu'à février 2007. C'est à cette date que Manfred Mingole, le fondateur a eu l'autorisation d'ouverture du ministère de l'Enseignement supérieur et de manière concrète la possibilité de présenter des candidats aux examens du Bts. En plus donc de la filière Action commerciale qui était la seule filière de l'institution l'année écoulée à présenter des candidats aux examens nationaux du Bts, la communication d'entreprise fera son entrée lors des examens 2009.
Si au niveau universitaire l'Institut supérieur Mingole fait ses premiers pas, sur le plan de la formation professionnelle, l'Ecole professionnelle supérieure de l'Informatique (Epsi) est déjà une référence en matière de formation de l'informatique à Douala et même au Cameroun. " Nous avons 100 % de réussite aux examens organisés par le ministère de l'Emploi et de la formation professionnelle ", souligne le fondateur de cet établissement qui se targue d'être le premier fils Sawa à être promoteur d'un institut universitaire. " Voilà pourquoi j'ai baptisé ce complexe Université de l'Eau. Parce que l'eau est le symbole de ce peuple ", soutient-il. Manfred Mingole reconnaît, par ailleurs, que la proximité ave le fleuve Wouri et le château d'eau situé au niveau de " l'Ecole Publique de Deido" ne sont pas étrangers à cette appellation.
En attendant de parachever les partenariats en chantier entre ce complexe universitaire et certaines universités camerounaises (université de Douala et Buéa) et même étrangères (Université libre de Bruxelles en Belgique et l'Ecole privée des sciences de l'informatique de Paris), les enseignants de Epsi-Ism sont pour la plupart des professionnels et des enseignants de l'université de Douala. "Toutefois, nous recevons déjà des cours certifiés Iso de certains de nos partenaires ", affirme le fondateur enseignant. Des enseignements qui sont déroulés sous forme de cours du jour et du soir. " Même si les enseignements sont les mêmes, les coûts de la formation en cours du soir sont presque la moitié de ceux pratiqués en journée ", indique Manfred Mingole. Pour une filière comme la communication d'entreprise, les étudiants en cours du jour déboursent 275.000 francs Cfa par an pendant que ceux en cours du soir déboursent seulement 175.000 francs Cfa. A Epsi-Ism, on cite un certain nombre d'entreprises partenaires qui sont devenues de marchés d'emplois pour les étudiants issus de ce complexe universitaire. Et comme le font déjà certains établissements de l'enseignement supérieur, la dernière année de formation au sein de Epsi-Ism se passe en entreprise et des séminaires d'approfondissement.
Lazare Kolyang
http://www.quotidienmutations.info/mutations/nov08/1226936600.php
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