mercredi 24 mars 2010
850 millions détournés à l'Université de Douala
Depuis quelques semaines plusieurs rumeurs alimentent le campus de l’Université de Douala sur un détournement colossal de deniers publics organisé par le recteur et sa famille.
La rumeur est devenue une réalité en ce début de semaine; un détournent de fonds de grande importance ayant été découvert dans la trésorerie de la prestigieuse institution.
Le caissier central M Marker Ebe, un des proches parents du recteur Bruno Bekolo Ebe est pointé du doigt par plusieurs services de contrôle. Il est soupçonné d’avoir distrait 850 millions de francs Cfa en imitant habilement la signature du recteur.
Une situation absolument embarrassante pour le recteur que certains soupçonnent d’être le principal complice de cette grave indélicatesse.
Incapable de réaction et timide dans l’appréciation des faits, le recteur a donc été devancé par le ministre des enseignements supérieurs Jacques Fame Ndongo qui a pris ses responsabilités en suspendant Mr Marker Ebe de ses fonctions.
Hier lundi, les serrures de son bureau ont été changées alors que le concerné ne répondait plus à aucun numéro de téléphone connu par ses collèges et certains étudiants.
Reste à la justice de se saisir du dossier de ce potentiel client de l’Opération Epervier.
Kai Walai
http://www.kwalai.com/index.php?option=com_content&view=article&catid=77%3Asociete&id=2094%3A850-millions-detournes-a-luniversite-de-douala&Itemid=136
Formation à distance : L'Ecole des Travaux publics s'ouvre à la didactique numérique
La cérémonie de lancement de ce programme a eu lieu hier à Yaoundé.
Les enseignants de l'Ecole nationale supérieure des Travaux publics (Enstp) se sont inscrits hier à l'école italienne, précisément sur le module de la didactique numérique. La cérémonie de lancement de ce programme a eu lieu hier au campus de cette école, en présence du secrétaire d'Etat aux Travaux publics et de l'ambassadeur d'Italie au Cameroun.
Cette formation étalée sur dix ans permettra aux enseignants, pour la plupart ingénieurs de génie civil, de dispenser des cours et d'évaluer les étudiants en ligne. Autrement dit, il sera dorénavant question de transformer leurs cours actuels en formation en ligne. Les lauréats décrocheront un master au bout de la formation.
Selon Essoh Elamé, l'un des encadreurs de cette formation en didactique numérique, les stagiaires devront se départir de "l'approche coloniale". Ceci en tenant compte des réalités locales dans l'élaboration des enseignements. "Il s'agit de créer le débat et produire une masse critique en fonction de l'environnement de formation". Pour Umberto Margiotta, professeur des sciences de l'éducation à l'Université de Cà Foscari de Venise, en Italie, principal responsable de la formation en didactique numérique, ce sera un apprentissage en techniques et méthodologies nouvelles d'enseignement.
En croire Nkeng George Elambo, directeur de l'Enspt, cette formation est une occasion pour l'institution qu'il dirige de s'adapter aux technologies de l'information et de la communication. "Nous aurons désormais la possibilité d'établir des partenariats avec des universités en Afrique et en Europe grâce à cette formation à distance".
Pour le secrétaire d'Etat aux Travaux publics Hans Nyetam Nyetam, ce programme de formation en didactique numérique est une aubaine pour l'Enspt : "engagée qu'elle est dans un vaste projet de reforme institutionnelle, académique et pédagogique, l'Enspt doit saisir l'opportunité de cette collaboration pour se remettre en cause afin de redorer son blason et offrir à la jeunesse camerounaise un cadre de formation exemplaire pouvant leur permettre de participer pleinement au développement et à la croissance économique du pays ", a préconisé le secrétaire d'Etat.
G.A.B
Mutations
http://www.quotidienmutations.info/mars/1269424146.php
Dr François-Xavier Mbopi-Kéou : Dans la cour des grands hommes de sciences
Le chercheur camerounais a été élu membre du conseil exécutif des sociétés internationales des maladies infectieuses aux Etats-Unis. La rencontre avec le Dr François-Xavier Mbopi-Kéou a eu lieu lundi 22 mars 2010, dans son modeste bureau du laboratoire de l’Hygiène Mobile à Messa, Yaoundé. Il en est l’administrateur. Avec la courtoisie et la volubilité habituelles, l’enseignant des universités nous parle de sa promotion. En effet, le chercheur camerounais a été élu membre du conseil exécutif de l’International Society for Infectious Diseases (Isid), pour un mandat de six ans. C’était à l’occasion de la 14ème Conférence internationale de pathologies infectieuses, qui s’est tenue à Miami aux Etats-Unis du 9 au 12 mars 2010.
Le Dr François-Xavier Mbopi-Kéou fait désormais partie de la trentaine d’illustres hommes de sciences de l’Isid. Plusieurs lauréats de prix internationaux, dont de nombreux prix Nobel, y ont figuré. Il s’agit par exemple d’Elion Truly, le prix Nobel référence Elion Award et de Jonathan Mann, qui est le premier directeur du Programme mondial de lutte contre le sida et le premier titulaire de la chaire d'éthique François-Xavier Bagnoud à l'université de Harvard aux Etats-Unis.
Le conseil exécutif de l’International Society for Infectious Diseases est un organe consultatif et opérationnel de plusieurs agences des Nations Unies. Cette société savante dont le siège se trouve à Boston, dans l’Etat du Massachusetts aux Etats-Unis, au sein de la célèbre université de Havard, est composée de plus de 20 000 experts originaires de près de 155 pays. Elle a, pour mission entre autres, d’améliorer la santé des populations affectées par les maladies infectieuses, de former des spécialistes en pathologies infectieuses et de contrôler lesdites affections.
«Mon élection est la reconnaissance et un encouragement pour un modeste ouvrier de la science, une invite à plus d'ardeur au travail à la génération émergente. C’est également un honneur pour mon pays, le Cameroun, dont l’un des fils accède à l’instance décisionnelle qui coiffe toutes les sociétés des maladies infectieuses à travers le monde entier. Je compte, de par ma position, stimuler les échanges entre tous les acteurs de lutte contre les maladies infectieuses pour une réaction forte contre les pathologies », explique le Dr François-Xavier Mbopi-Kéou.
Ce microbiologiste virologue, co-auteur de quatre ouvrages et de plus de 50 publications dans des revues scientifiques internationales de renom, a déjà eu plusieurs reconnaissances mondiales grâce à ses travaux. En 2000 par exemple, pendant qu’il travaillait à la Health Protection Agency de Londres et à la London School of Hygiene and Tropical Medicine, grâce à sa recherche menée en collaboration avec des chercheurs britanniques, français et américains, il a été lauréat du premier prix de la GlaxonSmithKline Elion Research Award. Ses travaux démontraient l’interaction entre l’Herpes et le Vih. « L’espérance de vie de personnes atteintes par le Sida a été prolongée car, aujourd’hui, la prise en charge des Ist comme l’herpès, fait partie intégrante de la prise en charge des patients par le Vih», conclut-il.
Le Jour
Cathy Yogo
http://www.quotidienlejour.com/espace-de-vie/81-sante-/1651-dr-francois-xavier-mbopi-keou-dans-la-cour-des-grands-hommes-de-sciences
Université de Yaoundé I : Compromis sur l’ouvrage de Léonard Sah accusé de plagiat
L’enseignant accepte de céder 20% de ses droits à l’étudiant qui le poursuivait. J’ai par la présente l’honneur de vous faire savoir que je cède 20% de mes droits sur mon livre «Femmes bamiléké au maquis, Cameroun 1955-1971 » à Monsieur Kuikoua Francis, co-auteur. Je reconnais m’être largement inspiré autant que de nombreuses autres sources historiques,
du mémoire de maîtrise de Monsieur Kuikoua Francis intitulé "Femme au maquis en région bamiléké 1955-1971" pour la réalisation de l’ouvrage dont le titre est mentionné ci-dessus». Extrait d’une correspondance du Pr Léonard Sah, adressée le 12 mars 2010 au directeur de l’Harmattan au Cameroun. L’instruction qu’il donne à son éditeur dans la conclusion de la même correspondance est sans équivoque : « En conséquence, je demande à l’éditeur que vous êtes de m’associer Monsieur Kuikoua Francis comme co-auteur. Donc, au lieu de Sah Léonard, lire Sah Léonard et Kuikoua Francis ».
Cette correspondance du Pr Léonard Sah marque le dénouement d’une affaire qui a défrayé la chronique à l’université de Yaoundé I (Voir Le Jour …). Francis Kuikoua accusait alors son enseignant d’avoir reproduit son mémoire de recherche dans un ouvrage publié chez l’Harmattan. Un ouvrage intitulé « Femmes bamiléké au maquis, Cameroun (1955-1971) » édité en octobre 2008 par l’Harmattan, avec la préface de Jean-Louis Dongmo. Quant au thème du mémoire présenté par Francis Kuikoua en vue de l’obtention du diplôme de maîtrise en Histoire, année académique 2003-2004, il est intitulé « Femme au « Maquis » en région Bamiléké : 1955-1971 ». Ce mémoire a été soutenu le vendredi 8 juillet 2005 à l’université de Yaoundé I, devant un jury présidé par Léonard Sah.
Francis Kuikoua, enseignant d’histoire dans un lycée non loin de Mbalmayo, accusait donc de plagiat le président du jury de sa soutenance. Il s’appuyait alors sur les éléments suivants : le thème choisi, les sources consultées et leur utilisation, l’absence de son travail dans la bibliographie de l’ouvrage, les tableaux utilisés sans la mention de l’auteur, des pages entières recopiées sans guillemets et notes de bas de page. Saisi pour cette affaire, le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, avait mis sur pied une commission d’enquête le 20 juillet 2009. L’audition de Francis Kuikoua devant ladite commission a eu lieu le 6 octobre 2009.
« J’ai décidé d’aller vers les instances académiques parce que les situations de plagiat y sont connues. Si je me suis rapproché des autorités académiques, c’est parce que j’ai confiance en elles et je crois que ce sont des personnes intègres qui vont faire leur travail, bien que ce soit leur collègue. J’ai confiance au ministre de l’Enseignement supérieur et je crois qu’il va faire un bon travail, c’est un homme intègre, j’attends. Et je me réserve le droit de poursuivre l’Harmattan qui a publié l’ouvrage. Quand je me suis rendu à l’Harmattan Cameroun, ils m’ont dit qu’ils allaient faire toute la lumière. J’attends toujours», confiait Francis Kuikoua dans une interview accordée au Jour.
M. Kuikoua demandait que l’ouvrage de M. Sah cesse d’être commercialisé et souhaitait que tous les avantages qu’il a pu en obtenir soient remis en cause. Cet arrangement résulte d’une médiation du ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo et du Pr Ghomsi, deux universitaires à qui Francis Kuikoua adresse ses remerciements.
Écrit par Claude Tadjon
http://www.quotidienlejour.com/divers-du-jour-/actualites-/1648-universite-de-yaounde-i-compromis-sur-louvrage-de-leonard-sah-accuse-de-plagiat
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