Le directeur de l'Injs explique l'importance du cycle de maîtrise en journalisme sportif ouvert à l'Esstic.
L'Ecole supérieure des sciences et techniques de l'information et de la communication (Esstic) vient d'ouvrir un cycle de maîtrise en journalisme sportif. En tant que partenaire de cette formation, comment trouvez-vous déjà le traitement de l'actualité sportive au Cameroun ?
Je n'aime pas porter un jugement de valeur. D'ailleurs, je ne sais pas si je suis bien placé pour le faire. Néanmoins, avec les moyens mis à leur disposition, les journalistes camerounais essaient de rendre compte de la vie du sport. Et, bon an mal an, nous avons une information sportive qui parvient au public. Pour cela, il faudrait les féliciter. Et, compte tenu des mutations, je crois qu'il est temps qu'on fasse un saut qualitatif vers quelque chose de plus professionnel, sans dénier la qualité du travail qui est fait jusqu'à présent.
N'y a-t-il pas de risque de faire d'eux des spécialistes qui parleront en jargon ?
Nous ne sommes pas en train de créer une race d'iconoclastes. Loin de là. Le souci est que le rendu soit fiable, conforme à l'activité sportive et qu'il soit également accessible à la majorité du public selon les normes et les canons du métier.
Quels seront les contenus de la formation ?
Les contenus vont tenir du journalisme et du sport dans sa globalité. Il s'agit du savant mariage entre deux domaines. Il y aura des unités d'enseignement qui relèveront spécifiquement de l'aspect journalistique, unités d'enseignement communes et qui relèveront, soit des sciences humaines et sociales, soit du domaine des sciences de la vie et de la santé ou du sport. C'est un savant dosage qui respecte la configuration d'une maîtrise professionnelle. Nous sommes en train d'élaborer la première plaquette programmes qui devra s'inspirer des exigences universitaires en la matière, mais aussi des besoins professionnels tels que les journalistes sportifs ne se sentent pas étrangers par rapport à leur domaine de compétence.
Comment va se dérouler la formation sur le plan pédagogique ?
Nous n'allons pas déroger à la règle universitaire. A savoir, une formation relevée. A l'Institut national de la jeunesse et des sports (Injs), nous avons des spécialistes, qui devront intervenir également. En plus d'être des professionnels, ils sont des universitaires. Nous avons étudié tous les contours du problème et la formation qui sera délivrée pour les professionnels du domaine du sport et de la communication sera de bon niveau.
Quelle sera la valeur ajoutée de cette formation quand on pense que les rédactions sont généralement dynamiques ?
Sans m'aventurer dans la gestion des rédactions, je crois que, au regard de ce qu'on voit ailleurs, sans que les rédactions soient statiques, il y a un besoin de spécialisation pour que le rendu soit fiable. La formation que nous allons conjointement donnée servira à avoir des spécialistes qui seront capables d'animer les différentes rédactions quel que soit le niveau dès lors que les activités sportives sont sollicitées. Il ne s'agit pas de présenter quelques événements sportifs ponctuels. Ces professionnels iront au-delà compte tenu des mutations que connaissent les milieux du sport.
Propos recueillis par Justin B. Akono
http://www.quotidienmutations.info/janvier/1231297684.php
mercredi 7 janvier 2009
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