vendredi 20 février 2009

L’Université des Montagnes a ses docteurs en pharmacie


Les six étudiants qui ont soutenu leur thèse de doctorat mardi à Yaoundé se sont particulièrement intéressés à la pharmacopée traditionnelle.

Eric Oliver Ngongang Mbantswe est depuis le 18 février 2009, le tout premier docteur en pharmacie, issu de l’Université des Montagnes, reconnu par l’Etat du Cameroun. Il était un peu plus de 10h30 quand le président du jury, le Pr. Alain Terol de l’Université de Monpellier, a décerné le titre de docteur en pharmacie à cet étudiant de l’Udm, avec mention “ assez bien ”. il a obtenu 71 points sur 100. C’est que, Eric Olivier Ngongang Mbantswe était le premier à soutenir sa thèse hier à Yaoundé, à la Faculté de médecine et des Sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé I.



Le lauréat a mené une étude chimique et pharmacologique sur une plante prélevée au Mont Eloumden à Yaoundé. De son nom scientifique, Tabernaemontana, l’exposant a séduit le jury par l’arsenal thérapeutique de la plante qu’il a pu démontrer. Dans sa recherche, le doctorant avait essaye d’isoler des constituants chimiques et recherché des constituants thérapeutiques. Pour lui cette étude vise la valorisation des plantes médicinales du Cameroun.

Le jury international constitué de professeurs camerounais et une équipe de trois professeurs venus de l’Université de Monpellier en France, constitué du Pr Alain Terol, et ses collègues de Montpellier, le Pr Begel, Pr S. Hansel, et des Camerounais, dont le Pr Tentanye Ekoe, le doyen de la Faculté de médecine et des sciences biomédicales comme vice-président du jury, ont félicité le candidat pour son travail de recherche réalisé dans les règles alors que le projet de recherche n’avait reçu aucun financement ni collaboré avec une équipe de recherche opérationnelle sur le terrain.

Sa camarade Foutse Yimta a eu droit aux mêmes félicitations. Sa thèse avait pour thème : Contribution à l’étude ethno pharmacologique dans le département du Ndé (Cameroun).

Elle a démontré la richesse du département du Ndé en plantes médicinales et aussi, la propension des populations locales à faire appel à la médecine traditionnelle quand elles sont malades. Il s’agissait d’abord, après avoir énuméré les types de maladies que la plante peut soigner de faire des tests d’identification sur les principes actifs des plantes et d’identifier les substances chimiques dirigées vers certaines pathologies. Comme son collègue, il est question d’améliorer l’utilisation de ces plantes. Pour mieux connaître les 164 plantes sur lesquelles elle a travaillé et bien d’autres, elle a émis l’idée de créer à l’Université des Montagnes, un herbarium pour valoriser ces plantes aux vertus thérapeutiques.

Mlle Foutse Yimta qui devient Dr Foutse Yimta a obtenu, après délibération du jury, 72 points sur 100. Mention Assez bien. Les soutenances se sont poursuivi hier à la Faculté de médecine jusqu’en fin d’après midi. Une deuxième vague de soutenance est annoncée à partir de lundi prochain.

Écrit par Christophe Mvondo Vendredi, 20 Février 2009 07:40

http://www.lanouvelleexpression.info/index.php?option=com_content&view=article&id=3810:luniversite-des-montagnes-a-ses-docteurs-en-pharmacie&catid=34:societe&Itemid=54

lundi 16 février 2009

Universite de Douala : Le cours sous l’arbre



A quand des infrastructures dignes de ce nom et en quantité suffisante pour tous le étudiants du Mboa ? A l’université de Douala, il n’est pas rare de voir les profs et les étudiants sous un arbre en train de faire cours ! Même s’il faut tout de même reconnaître qu’il y eu du progrès en matière d’infrastructures à l’université de Douala force est de constater que bien de chose restent à faire. En attendant , que Dieu et la nature soit cléments avec les profs et leur petit troupeau !

Hervé Tamko / 16 février 2009

http://www.mboablog.com/bassa/post/68,bassa/110,qui-suis-je-/4,vie-au-quartier/101,ambiance-generale/3666-le-cours-sous-larbre.html

jeudi 5 février 2009

Yaoundé : Une mini-cité estudiantine ravagée par un incendie


Écrit par Lindovi Ndjio Lundi, 02 Février 2009 08:06

Au total dix personnes en sortent sans abris.
Au milieu d’une foule déconcertée, un petit garçon s’agite, pousse des cris, des pleurs et essaye de se jeter dans les débris de ce qui reste encore de leur maison. Il est retenu par son oncle qui lui tient fermement la main. Malgré son très jeune âge, 3 ans, le garçonnet mesure l’ampleur des dégâts. La chambre qui leur servait de maison, ses parents et lui, tous étudiants, a été complètement consumée par un énorme incendie qui s’est déclaré dans leur cité située en face de la cité universitaire de Ngoa Ekelle. C’était samedi, 31 janvier 2009, peu après 16 H.

Et c’est l’année scolaire de neuf étudiants et un garçonnet qui vient d’être stoppé net. Aucune des quatre chambres de cette cité construite en terre battue, n’a résisté aux affres du feu. Une salle de séjour, une tablette, de la paperasse et quelques pieds de chaussure sont disposés en désordre dans la cour d’une cité voisine. Sur la véranda de l’autre cité, de la paperasse et quelques habits encore en bon état sont versés. C’est pratiquement ce qui a pu être sauvé.

Dans la foule d’étudiants, tous plus ou moins tristes, les sinistrés se reconnaissent par leur mine et leur regard enclin à vouloir sauver éventuellement quelque chose des ruines. “Mon first school leaving certificate, mon ordinary et mon A level, bref, tous mes documents sont partis dans le feu. J’étais à l’université l’année dernière ; j’ai arrêté cette année parce que je n’avais pas assez d’argent, mais je travaillais parce que mon espoir était que je puisse reprendre l’année prochaine. Maintenant, tout est parti dans le feu et je ne sais plus ce que je vais faire” se lamente Oscar Marcelus Bong. Comme lui, un autre n’a plus que ses yeux pour faire le triste constat. Lui qui n’a plus pour seul bien que ce costume qu’il porte et la paperasse qu’il tient en main : “Je faisais les TD et on m’a appelé pour me dire que ma maison en feu ; quand j’arrive, je me rends compte que tout est parti dans le feu ; même l’argent”, raconte-t-il en cherchant déjà à résoudre l’équation du lieu où il va passer cette première nuit qui s’apprête à tomber. Le pauvre peut se réjouir tout simplement d’avoir retrouvé le fils de son frère, ce garçonnet de trois ans qui était porté disparu au début de l’incendie. Alors que son géniteur est revenu ivre, incapable de participer même au sauvetage.

Les causes de l’incendie ne sont pas encore identifiées. “Mes voisins immédiats étaient là ; quelqu’un m’a dit que soit quelqu’un voulait allumer le gaz, je ne sais même plus”, avance Oscar Bong, troublé. Cette même thèse du gaz est évoquée par une voisine qui a participé aux premières actions de secours.

Mais “on a tout simplement constaté qu’il y avait du feu dans la cité voisine, et on s’est organisé pour commencer à éteindre avec les seaux que vous voyez dans les décombres là. On a réussit à sortir des meubles et des documents dans les chambres qui n’étaient pas encore touchées. Quand le toit est tombé, en feu, on ne pouvait plus rien ; on ne pouvait plus que continuer à éteindre le feu, et on a coupé les fils électriques pour éviter que le feu se propage”, témoigne Yannick Sandjong, étudiant.

Selon ce dernier, “les pompiers sont arrivés environs dix minutes après que le toit soit tombé”. A cause des nombreux bouchons dans les rues de la capitale. “Nous sommes partis d’Etoudi, et malgré les sirènes, on n’a pas pu arriver à temps, parce qu’il y avait trop d’embouteillages”, confie furtivement un des pompiers aux reporters, comme pour justifier leur retard. Toujours est-il que quand les secouristes ont pris la relève des voisins, ils se sont rapidement attelés à étouffer les dernières poches de résistance de l’incendie, avant de détruire complètement les derniers pans des murs qui ne représentaient plus qu’un danger pour les passants.

http://lanouvelleexpression.info/index.php?option=com_content&view=article&id=3486:yaounde--une-mini-cite-estudiantine-ravagee-par-un-incendie&catid=45:actualite&Itemid=64

mercredi 4 février 2009

Universiades académiques : Remue-méninges dans la capitale

Des étudiants des universités camerounaises défendent depuis hier à Yaoundé des projets de création d'entreprises.

Les projets retenus lors de la proclamation des résultats jeudi prochain ne seront plus destinés aux bibliothèques et laboratoires des universités comme ceux des trois précédentes éditions. Ils bénéficieront du soutien de 24 parrains qui ne sont autres que les départements ministériels, organismes parapubliques et privés. Lesquels ont déjà acheté les projets qui seront retenus, en fonction de leur domaine de compétence respectif.

Dans leur parrainage, ces derniers s'engagent à "conseiller, faciliter, accompagner, soutenir les équipes candidates pendant et après ces universiades et jusqu'à la création, voire au démarrage de l'entreprise de l'équipe lauréate parrainée", à en croire Mathieu-François Minyono Nkodo, inspecteur général chargé des affaires académiques au ministère de l'Enseignement supérieur et président du comité technique d'organisation qui souligne par ailleurs que ces 4e universiades académiques ont coûté 60 millions de francs pour leur organisation. "Un galop d'essai du système Lmd", dira Jacques Fame Ndongo, ministre de l'Enseignement supérieur.

Sont en lice, les candidats venus des universités de Yaoundé I, Yaoundé II, Buéa, Dschang, Douala et Ngaoundéré, l'on retrouve l'Ecole nationale supérieure des travaux publics. Absente à ce quatrième rendez-vous, la jeune université de Maroua qui, ouverte en janvier dernier seulement, n'a pas pu présenter de candidats, la date limite de recevabilité des candidatures étant échue au moment de l'ouverture de cette institution. La faculté des arts, lettres et sciences humaines de l'université de Yaoundé I vient en tête avec à elle seule treize projets.

Cette compétition rassemble 178 candidats venus de sept institutions universitaires pour 72 projets. Les candidats présentent des projets de création d'entreprises sur treize secteurs thématiques "jugés émergents, pertinents et stratégiques" par le ministère de l'Enseignement supérieur. Entre autres domaines choisis, il y a l'agriculture, la communication, l'énergie, l'entrepreunariat féminin, les sports, le commerce, l'industrie et l'éducation.
Le jury constitué pour la plupart d'enseignants d'universités, évalue les candidats sur l'innovation, l'étude de marché, le plan d'affaires et la condition juridique de leur projet. D'après Mathieu-François Minyono Nkodo, "le référentiel d'évaluation prévoit 60 points pour le projet lui-même et 20 points pour sa défense par le candidat ou le candidats qui le présentent."

Sainclair Mezing

http://www.quotidienmutations.info/fevrier/1233705359.php

Université de Dschang : Il meurt à la veille de son installation officielle

Nommé chef d'antenne de l'université de Dschang à Ebolowa, Dr. Ndoum Mbeyo'o est décédé 3 jours avant son installation.

Toute la communauté de l'université de Dschang était massivement présente à Mekalat-Yevôt par Ebolowa dans la province du Sud, samedi 31janvier 2009. Aux côtés du Pr. Jean Onla, vice-recteur chargé des enseignements, on retrouvait d'autres hautes personnalités de l'institution, tels Mme le secrétaire général, le doyen de la faculté d'agronomie et des sciences agricoles, les vice-doyens des facultés de sciences et des lettres, ainsi que le représentant des étudiants.

Tout ce beau monde pour accompagner à sa dernière demeure un des leurs, le Dr. Ndoum Mbeyo'o, récemment nommé chef de l'antenne pédagogique et scientifique de l'université de Dschang à Ebolowa. Lorsque le recteur Fomethe Anaclet procédait le 19 janvier 2009 à la salle des spectacles, à l'installation officielle de tous les responsables récemment nommés dans son institution, Dr. Ndoum Mbeyo'o qui devait être de la partie et dont le nom a été lu parmi les héros du jour, figurait aux abonnés absents. Et pour cause. L'infortuné était décédé trois jours avant son installation officielle, le 16 janvier 2009, de suite d'une courte maladie.

Né en 1955 à Mefack par Ebolowa, cet enseignant de la faculté d'agronomie et de sciences agricoles de l'université de Dschang aura eu un parcours des remarquable. Après son baccalauréat série C au lycée d'Ebolowa, il entre à l'Ensa de Yaoundé où il en ressort ingénieur agronome, avant d'aller soutenir une thèse de Doctorat à Leiden aux Pays-Bas en sociologie des connaissances endogènes. Recruté en 1992 comme assistant à l'université de Dschang, il avait déjà atteint le grade de chargé des cours, filant tout droit vers le professorat. Il assumait déjà depuis 2008 le poste de chef d'antenne pédagogique et scientifique de l'université de Dschang à Ebolowa d'où il été récemment confirmé par sa nomination officielle.
Il faut dire que cette université de Dschang a perdu en une semaine deux de ses éminents professeurs, puisque le 10 janvier 2009, elle enterrait à Fongo-Tongo par Dschang, le Pr. Tsafack Gilbert, vice-doyen de la faculté des lettres.

François Temkeng Chekou

http://www.quotidienmutations.info/fevrier/1233707007.php

Revendication: Les élites de l’Est Cameroun veulent leur université


Ils le font savoir dans un communiqué fait à Bertoua le 21 Janvier 2009.

Si l’on en croit un communiqué des élites de la Région de l’Est,Les filles et fils de la Région de l'Est-Cameroun exhortent le chef de l’Etat Paul Biya, à créer une Université technologique et minière dans leur Région. Une université qui, indique le communiqué, pourrait avoir une vocation sous-régionale en Afrique centrale. Les élites signataires motivent cette revendication par plusieurs arguments. Elles font remarquer que la Région de l’Est dispose d’un nombre important et d’une diversité des découvertes minières. Elles constatent une intense activité des compagnies minières dans les quatre départements de la Région. Et, relève le communiqué, il existe des clauses contenues dans les différentes conventions liant l'Etat du Cameroun à ces compagnies, clauses relatives aux transferts de technologies, à l'utilisation de la main d'œuvre locale et au développement socio-économique des zones riveraines aux gisements miniers et aux sites d'exploitation. Pourtant, l'impréparation d'une ressource humaine qualifiée dans les métiers de la transformation du bois avant l'exploitation forestière… n'a pas permis la création des industries du bois et le développement de cette Région, demeurée un puisard de matières premières brutes peut-on lire dans le communiqué qui souligne la carence criarde en ressources humaines qualifiées en matières minières. Ainsi que l'urgence de former des personnels hautement qualifiés devant servir dans les industries minières pendant les phases d'exploration, d'installation, d'exploitation et de transformation afin de faire du Cameroun, un véritable pôle d'exploitation, de transformation et d'exportation des produits miniers ainsi que d'autres technologies. Pour elles, il est impératif que chaque camerounais participe activement au développement durable du pays. Ce qui passe nécessairement par une meilleure formation académique et professionnelle. Donc, pour ces élites, le chef de l’Etat et le gouvernement camerounais doivent créer une Université technologique et minière dans la Région de l’Est.


Comme l’Université de Maroua?

Il n’y a certes pas de corrélation directe entre cette sorte de doléance émise par ces « élites » de la Région de l’Est et l’affaire de l’Université de Maroua dont l’école normale supérieure a récemment fait l’actualité à travers une revendication des députés du septentrion qui ont demandé et obtenu un réajustement à la hausse des quotas des candidats à admettre dans cette école. Cette fois-ci, la démarche semble relever de la même logique. Pour rappel, au début des années 1990, précisément lors de la campagne pour la première élection présidentielle multipartite au Cameroun en 1992, l’idée de la création d’un centre universitaire autonome à Maroua trottinait déjà dans les esprits. Le président de la République y était entièrement favorable. Des études avaient d’ailleurs été entreprises. Mais avec l’éclatement de l’Université de Yaoundé en 1993 et la création de six universités d’Etat, les populations de l’Extrême-Nord avaient plutôt été surprises que ce soit Ngaoundéré qui bénéficie d’une université. A Maroua, on avait mal avalé la pilule. Lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 1997, Paul Biya revenait sur le sujet dans son discours, comme pour indiquer aux populations de l’Extrême-Nord qu’il ne les avait pas oubliées. Il avait alors parlé des études pour le projet de création… 7 ans après, aucun signal fort. Lors de la campagne présidentielle de 2004, il affirmait : Je crois que Maroua aura son université , justifiant cette décision par « la complicité » [politique] qui existe entre lui et l’Extrême-Nord. La province, considérée comme la plus peuplée du pays, compte au moins six millions d’habitants. Ceux d’entre eux qui sont inscrits sur les listes électorales votent souvent majoritairement pour Paul Biya. Trois ans après, en lieu et place de l’université, le gouvernement proposait l’Ecole normale supérieure de Maroua. L’offre ne fût pas bien accueillie au sein de l’élite de l’Extrême-Nord. En attendant donc l’université, le gouvernement décide finalement de lancer l’école normale supérieure. Là encore, le « Grand Nord » réclame 60 %. Elle obtient mieux, 100% ! Guettant ensuite impatiemment le lancement de son université.

L’affaire de l’université de Maroua semble avoir fait tâche d’huile. Pour les élites d’autres Régions du pays qui entendent faire pareil. A commencer par les fameuses élites de l’Est. Et d’autres sans doute qui produiront des mémorandums allant dans le même sens.

Par Mohamadou Houmfa - 04/02/2009
http://www.journalducameroun.com/article.php?aid=565