ALORS QUE LE MOT D'ORDRE DE GRÈVE ÉTAIT BIEN SUIVI AU DÉPART, LE DÉBRAYAGE CONNAÎT DÉJÀ UN RALENTISSEMENT.
Les cours ont été dispensés hier jeudi dans les campus I et II de l'université de Douala. Au gymnase qui se trouve dans l'enceinte de l'Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec), le cours dispensé dans une salle archicomble aux étudiants de droit II, s'est déroulé sous la surveillance d'une escouade de vigiles.
Les candidats au Diplôme des études supérieures en commerce (Desc), niveau II, ont également reçu les enseignements, aux amphis 100 et 200. D'ailleurs, les étudiants rencontrés sur place ont indiqué que le mouvement de grève entamé en début de cette semaine par les enseignants de l'université de Douala, n'a été suivi que partiellement dans ces établissements.
Par contre, au campus II, le débrayage s'est poursuivi, même si quelques non grévistes se sont présentés aux amphis, comme à leur habitude. Sur deux unités de valeur au programme de la journée, les étudiants de deuxième année en sociologie n'ont eu droit qu'à une seule. Leurs camarades de troisième année en Sociologie et philosophie n'ont pas reçu d'enseignants. "Tous les profs sont absents". Dans les amphis Melone Stanislas et Douala Manga Bell, les cours ont été timidement dispensés tandis qu'à l'amphi 100, les étudiants de troisième année en mathématiques, las d'attendre leur enseignant, ont vidé les lieux par petits groupes. C'est au campus III que la grève a connu plus de succès. Les enseignants attendus étaient tous absents. Pour Dika Manga Joseph, coordinateur du Syndicat national des enseignants du supérieur pour le Littoral, les cours dispensés ne sont que des reprogrammations. " Pour occuper les étudiants, on a programmé les cours des enseignants qui ont des fonctions administratives", dit-il, en expliquant que l'administration a fait pression sur les enseignants nouvellement recrutés et les jeunes qui n'ont pas encore le statut d'enseignant pour qu'ils dispensent les cours, "afin de donner l'impression que les cours se déroulent bien ".
A l'université de Buéa, le mouvement de grève des enseignants s'est également poursuivi. Mais une bonne dose de non grévistes a dispensé les enseignements, comme si rien n'était prévu. C'est ce qui fait dire à Joseph Dika Manga que l'administration a usé de manipulation et d'intimidation.
Denis Nkwebo et
Anne Matho Motsou (Stagiaire)
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samedi 15 novembre 2008
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