Le ministre de l’Enseignement supérieur revisite les grands défis de la 7e université d’Etat.
Comment se présente la feuille de route de l’université de Maroua et, partant de l’Ecole normale supérieure qui est à sa phase opérationnelle ?
Dans l’immédiat, nous prévoyons l’achat d’un car pour pouvoir transporter les étudiants d’un site à un autre. On envisage également une bibliothèque universitaire et des démarches sont entreprises pour qu’une librairie de renom s’installe à Maroua. Le recteur de l’université et ses collaborateurs vont élaborer un plan de développement de l’université à court, moyen et long termes. Lequel plan de développement sera adopté en conseil d’administration qui se tiendra au mois de février 2009. Mais déjà, je puis vous assurer que l’Etat a mis à la disposition de l’Université de Maroua un budget transitoire de 890 millions Fcfa. Il y a également une dotation directe accordée à l’Ecole normale de Maroua de l’ordre de 120 millions Fcfa pour le compte de l’année 2008 pour les mois d’octobre, novembre et décembre et 120 millions Fcfa pour l’année 2009. Le ministère des Finances a déjà affecté 120 millions Fcfa à l’Institut du Sahel qui pourra démarrer très bientôt. On a également 350 millions Fcfa issus des frais de concours qui servent actuellement aux travaux préliminaires qui concernent la location des immeubles et amphithéâtres servant de bureaux ou de salles de cours. A ce jour, 570 millions sont virés dans le compte de l’Ens dont 100 millions Fcfa pour le budget de fonctionnement et 470 millions pour le compte de l’année 2009.
On a noté une certaine pénurie en matière de l’offre en logements. Qu’est-ce qui est envisagé par l’institution universitaire pour parer au plus pressé ?
Je crois savoir qu’aucun étudiant ne dort à la belle étoile comme beaucoup le craignaient. Grâce à la générosité et à l’hospitalité jamais démentie des populations de l’Extrême-Nord et surtout des élites qui nous ont cédé leur maison. Pour les cas extrêmes, le directeur des œuvres académiques veille personnellement pour que les étudiants qui n’ont pas encore eu un logement ou ceux qui arrivent encore soient momentanément pris en charge par l’Université en attendant éventuellement de trouver une chambre. Nous déplorons seulement la spéculation qui se fait autour de ces chambres. Un renchérissement des prix de logement dû à la loi de l’offre qui est inférieure à la demande. Nous demandons une fois de plus le sens de l’hospitalité avérée des populations. Je dois relever cependant que les élites sont déjà en train de construire des minis cités qui vont très bientôt améliorer l’offre en logements que ce soit pour les étudiants, les enseignants ou les personnels de l’université et de l’Ecole normale supérieure.
Quel est le sort réservé aux étudiants retenus sur les listes d’attente ?
Il y a des opérations techniques préalables à mener. C’est donc à la fin des opérations des pré inscriptions que nous allons étudier leurs cas, ceci en fonction des désistements que nous allons observer. Néanmoins, nous leur demandons de rester dans la ville et de prendre les cours pour attendre l’issue que nous donnerons à leur cas.
Comment faire pour rattraper le retard observé dans le démarrage des cours ?
Nous avons opté pour la sémestrialisation des enseignements. Pour ce faire, il n’y aura ni congé de pâques, ni grandes vacances afin de combler le gap des trois mois de cours perdus
Quels sont les défis que doit relever l’université pour marquer sa présence définitive dans la ville de Maroua ?
L’Université de Maroua va défiler avec panache lors de la célébration de la fête nationale de la jeunesse, le11 février prochain avec des majorettes et de la fanfare comme cela se passe dans toutes les universités du pays. Nous entendons par là donner le signe fort que l’université de Maroua est entrée dans l’histoire et le reste de par sa présence à toutes les manifestations qui vont l’interpeller.
Jacques KALDAOUSSA, Le Messager
jeudi 22 janvier 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire